Libye : mais où est passé Kadhafi ?

Le « Guide » libyen déchu Mouammar Kadhafi, en fuite depuis le 23 août, pourrait se cacher à Ghadamès, près de la frontière algérienne, selon des responsables du Conseil national de transition (CNT). Sur le front, les combats se poursuivent à Syrte et Bani Walid, où le CNT demande l’intensification des frappes.

Mouammar Kaddafi pourrait se cacher dans le désert libyen avec les Touarègs d’après le CNT. © AFP

Mouammar Kaddafi pourrait se cacher dans le désert libyen avec les Touarègs d’après le CNT. © AFP

Publié le 29 septembre 2011 Lecture : 2 minutes.

Mardi, Mouammar Kadhafi s’est adressé à ses fidèles dans un message sonore diffusé par la chaîne de TV Arraï. « Sachez que je suis sur le terrain comme vous », a-t-il déclaré, affirmant que « les prochains jours réservent à cette clique d’agents un choc inattendu ».

Quant à trois de ses fils, ils seraient à la tête de trois des dernières poches de résistances pro-Kadhafi. C’est en tout cas ce que croient savoir des responsables du CNT, le nouveau pouvoir libyen.

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Protection touarègue ?

Un des responsables militaires du CNT a pour sa part confié à l’agence Reuters que l’ancien « Guide » libyen, pourrait se cacher dans la ville de Ghadamès, dans l’ouest du pays, près de la frontière avec l’Algérie. Il serait sous la protection de tribus touarègues, a ajouté cette source.

Mouammar Kadhafi pourrait avoir trouvé le soutien des Touaregs nomades du désert libyen, qu’il a lui même soutenus contre les gouvernements du Mali et du Niger dans les années 1970 .

"L’Otan n’intervient pas assez"

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Mercredi 28 septembre, les forces du Conseil national de transition ont demandé l’intensification des frappes de l’Otan sur Syrte et Bani Walid, fiefs Kadhafistes, pour briser la ferme résistance des forces loyalistes.

 « L’Otan est présente mais n’intervient pas assez. Ils touchent les lance-roquettes depuis lesquels (les pro-Kadhafi) tirent sur nous, mais ils sont aussitôt remplacés. Nous avons besoin de plus d’aide de l’Otan », a indiqué le capitaine pro-CNT Walid Khaimej.

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De son côté, l’Alliance atlantique nie avoir baissé l’intensité de son intervention. « L’Otan n’a pas pour objectif d’apporter un soutien aux forces du CNT au sol. C’est pourquoi aucune coordination opérationnelle n’est effectuée avec les forces du CNT», a indiqué le colonel Roland Lavoie, porte-parole de l’opération Unified Protector.

Après des affrontements qui ont fait onze morts dans leur camp, les forces du CNT se préparent à lancer une nouvelle offensive sur la vaste oasis située à 170 km au sud de Tripoli.

Mort du commandant Daou al-Salihine Jadak

Abdallah Kenchil, un responsable du CNT dans la région de Bani Walid, a annoncé que Daou al-Salihine Jadak, commandant sur le front nord de Bani Walid, avait trouvé la mort dans la nuit de mardi à mercredi.

En 1993, ce farouche opposant avait mené des actions hostiles contre le régime Kadhafiste. Des faits d’armes qui lui ont valu d’être emprisonné pendant 18 ans. Il avait été libéré en février suite au soulèvement populaire qui a renversé le régime du « Guide ».

Optimisme à Syrte

À Syrte, région d’origine du colonel Kadhafi, si le CNT continue à déplorer des pertes, le commandant Bani se veut optimiste : « Nos combattants contrôlent maintenant l’aéroport, la base aérienne et le port de Syrte ». « Nous ne voulons pas perdre cette bataille, ce n’est qu’une question de jours », a-t-il précisé.

De son côté l’Otan a dénoncé mardi une situation humanitaire préoccupante pour les populations civiles de Syrte et Bani Walid.

(Avec agences)
 

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