Tunisie : acquittement en appel pour l’ancien premier ministre de Kadhafi

D’abord condamné à six mois de prison pour avoir illégalement franchi la frontière entre la Libye et la Tunisie, l’ancien premier ministre de Mouammar Kadhafi, Al-Baghdadi Al-Mahmoudi, a bénéficié d’un non-lieu en appel. Explications.

L’ex-Premier ministre libyen Al-Baghdadi Al-Mahmoudi, le 6 mai 2010 en Slovénie. © AFP

L’ex-Premier ministre libyen Al-Baghdadi Al-Mahmoudi, le 6 mai 2010 en Slovénie. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 28 septembre 2011 Lecture : 1 minute.

Condamné sèchement le 22 septembre à six mois de prison pour être entré illégalement en Tunisie, l’ancien Premier ministre libyen Al-Baghdadi Al-Mahmoudi a été finalement acquitté mardi en appel par par le tribunal d’appel de Tozeur, ainsi que deux de ses co-accusés. Il s’agit de son neveu Karim Al-Mahmoudi et un Libyen revendeur de véhicules, a précisé son avocat Aref Rouis.

La justice tunisienne a donc validé les arguments de la défense. Celle-ci avait plaidé la relaxe en faisant valoir l’absence d’infraction à la législation tunisienne : « s’il y a eu irrégularités douanières elles ne concernent que la police des frontières libyenne », a-t-il expliqué, précisant que le passeport de l’ex-dignitaire libyen avait été bien tamponné par les services tunisiens.

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"Peur des représailles"

Al-Mahmoudi avait été Premier ministre jusqu’aux derniers jours du régime de Kadhafi. Il avait été arrêté mercredi dernier près de l’oasis de Tamaghza (sud-ouest), à la frontière avec l’Algérie, après avoir franchi la frontière par un chemin non contrôlé, près de Ras Jdir. Il avait soigneusement évité le point de passage frontalier aux mains des combattants anti-Kadhafi, « par peur de représailles », a dit l’un de ses avocats. Il avait donc été condamné en vertu d’une loi de 1968 qui prévoit entre un mois et une année de détention pour le chef d’accusation de franchissement illégal de la frontière.

Son acquittement fait écho à un celui d’un autre poids lourd du régime, le commandant Khouildi Hamidi, la semaine dernière pour les mêmes motifs. Celui-ci a participé au coup d’Etat de 1969 en Libye et dirigé les renseignements militaires du pays. Celui-ci avait avait été interpellé à l’aéroport de Tunis-Carthage alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol pour Casablanca, au Maroc. Tout d’abord condamné, il avait aussi bénéficié d’un non lieu le 13 septembre, confirmé le 22 septembre en appel.

(Avec AFP)

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