États-Unis : l’avocat de DSK demande le classement de la plainte au civil

Lundi 26 septembre, l’avocat de Dominique Strauss-Kahn a demandé le classement de la plainte au civil pour agression agression sexuelle déposée à New-York par l’ex-femme de chambre du Sofitel, Nafissatou Diallo. Motif : l’immunité dont son client, ancien patron du FMI, aurait bénéficié au moment des faits présumés.

Le 18 septembre, DSK sur le plateau de TF1 a nié les accusations de violence. © AFP

Le 18 septembre, DSK sur le plateau de TF1 a nié les accusations de violence. © AFP

Publié le 27 septembre 2011 Lecture : 2 minutes.

L’avocat de Dominique Strauss-Kahn a fait la demande de classement de la plainte au civil déposée par Nafissatou Diallo le 8 août à New-York. Il a fait valoir la « totale immunité » judiciaire de son client, en raison de son statut de directeur du Fonds monétaire international (FMI) au moment des faits présumés.

L’AFP s’est procurée un document de 25 pages dans lequel l’avocat, William Taylor, précise que l’immunité civile de son client était valable « non seulement lorsqu’il était patron du FMI », mais également après sa démission en mai, « durant la période où il a dû rester aux État-Unis dans le cadre de la procédure pénale ».

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Selon l’avocat, l’« immunité absolue » a persisté jusqu’à ce que Dominique Strauss-Kahn quitte le sol américain, soit après le 8 août, date de dépôt de la plainte au civil dans le quartier du Bronx, où Mme Diallo est domiciliée.

Une demande attendue

Cette demande n’est pas une surprise pour les experts et la balle est désormais dans le camp du juge Douglas McKeon qui va devoir se prononcer sur la suite à donner à l’affaire.

Les avocats de l’ancien patron du FMI devaient apporter une réponse à la plainte au civil de Mme Diallo au plus tard le 26 septembre. Ils avaient bénéficié d’un délai de 18 jours supplémentaires par rapport à la date initiale du 8 septembre car le juge McKeon avait estimé qu’au moment du dépôt de la plainte au civil, le prévenu « faisait l’objet d’une procédure pénale et se concentrait logiquement » sur cette procédure.

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Agression "sadique et violente"

La procédure pénale visant Dominique Strauss-Kahn avait été abandonnée en raison des doutes sur la crédibilité de la plaignante. Cette dernière avait alors déposé une plainte au civil – procédure indépendante de la première – qui peut s’étaler sur des années, a précisé David Rankin, un avocat américain spécialiste des affaires civiles.

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Les avocats de Nafissatou Diallo réclament au civil des dommages et intérêts pour une agression présumée, qu’ils ont qualifié de « sadique et violente », dans la suite de DSK au Sofitel de New-York le 14 mai.

Explications sans détails

De retour en France, Dominique Strauss-Kahn s’est exprimé le 18 septembre dans une interview à la chaîne de télévision TF1, dans le journal de Claire Chazal, où il a affirmé qu’il n’avait « pas l’intention de négocier » avec son accusatrice, comme c’est le cas dans la plupart des procédures civiles aux État-Unis.

Pendant l’entretien, il a reconnu une « faute morale », mais il a nié les accusations de violence, sans pour autant donner de détails sur la nature de la relation sexuelle « inapropriée » qu’il a reconnu avoir eu ce jour là avec Nafissatou Diallo.

(Avec AFP)

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