France : DSK sera confronté jeudi à Tristane Banon
Débarrassé des charges pénales pesant contre lui aux États-Unis, Dominique Strauss-Kahn va être confronté jeudi à Tristane Banon. La jeune française l’accuse de tentative de viol dans un appartement parisien en février 2003.
Tristane Banon sur le plateau de Canal Plus le 19 septembre 2011. © AFP
Publié le 26 septembre 2011 Lecture : 2 minutes.
Le 23 septembre, après une audition de DSK par la police judicaire, le parquet de Paris avait décidé de confronter l’ancien directeur du FMI et son accusatrice. Les avocats de DSK, qui a toujours nié toute agression, avaient alors indiqué que leur client se tenait à disposition des enquêteurs.
La jeune romancière de 32 ans, qui a porté plainte en juillet contre DSK pour tentative de viol en février 2003, avait assuré jeudi à la radio RTL qu’elle souhaitait cette confrontation pour qu’il lui dise droit dans les yeux que les faits qu’elle dénonce sont imaginaires.
Lors d’un rassemblement de soutien à la jeune femme organisé samedi à proximité du palais de justice de Paris, Tristane Banon a dit espérer que cette affaire aboutisse à un procès.
Dominique Strauss-Kahn a toujours nié toute violence ou agression. Il a qualifié les faits évoqués par Tristane Banon de scène imaginaire et a porté plainte pour dénonciation calomnieuse.
DSK a concédé des « avances » faites à la jeune femme
Dans l’unique interview qu’il a accordée depuis son retour en France début septembre, DSK avait affirmé sur la chaîne de télévision TF1 qu’il n’était coupable d’aucune violence à l’encontre de Tristane Banon. « J’ai été entendu comme témoin. J’ai dit la vérité que, dans cette rencontre, il n’y avait eu aucun acte d’agression, aucune violence, je n’en dirai pas plus », avait-il assuré.
Lors de son audition le 12 septembre par la police, DSK avait toutefois concédé avoir fait des avances à la jeune femme en tentant de « l’embrasser ».
Après avoir entendu une vingtaine de personnes, dont Tristane Banon et DSK, la police judiciaire parisienne doit prochainement remettre son rapport au parquet de Paris.
Le parquet aura alors plusieurs solutions : déclarer que les faits, qui remontent à 2003, sont prescrits, classer sans suite, ou confier une information judiciaire à un juge d’instruction.
Mais même en cas de classement, le combat judiciaire ne serait pas terminé pour Dominique Strauss-Kahn. Tristane Banon a en effet prévenu qu’elle déposerait une autre plainte, cette fois en se constituant partie civile, ce qui entraînerait la désignation d’un juge d’instruction.
(Avec AFP)
