Décès de Wangari Maathai : le continent déplore la perte d’une « femme exceptionnelle »
« Femme exceptionnelle », « modèle d’inspiration », « magnifique visionnaire », les leaders politiques ou militants des droits de l’Homme africains n’ont pas tari d’éloge en Afrique, suite à la mort de l’environnementaliste kenyane Wangari Maathai.
« Avec la mort du professeur Maathai, le pays et le monde n’ont pas perdu qu’une environnementaliste renommée, mais aussi une grande militante des droits de l’homme», déplore le président kenyan dans un communiqué. À 71 ans, la militante écologiste s’est éteinte dans la nuit de dimanche à lundi des suites d’un cancer. Un décès qui a provoqué une onde de choc sur le continent.
Les réactions quant à la mort de cet ancien Prix nobel de la paix sont unanimes. Portraits élogieux de la militante, regrets exprimés aux plus hauts niveaux de l’État, de Brazzaville à Dodoma, tous saluent une femme extraordinaire, soulignent une grande perte pour l’humanité.
« Repose en paix Dr Wangari Maathai. Une femme exceptionnelle, un modèle d’inspiration pour de nombreuses femmes à travers l’Afrique, une magnifique visionnaire et une incarnation du courage », résume le président tanzanien Jakaya Kikwete sur le réseau social Twitter, l’un des premiers leaders politique à rendre hommage au professeur disparu.
"Modèle d’inspiration"
Du côté congolais, le ministre de l’économie forestière Henri Djombo, a partagé sa peine. Il évoque une « grande perte pour la communauté environnementale mondiale». « C’était une femme courageuse et je garde d’elle le souvenir de l’amitié, de la considération », a-t-il ajouté.
Les autres nobélisés africains ont eux aussi exprimé leur tristesse suite au décès de Wangari Maathai. Cette « réelle héroïne africaine », selon le Sud-Africain Desmond Tutu, « comprenait le lien inextricable entre pauvreté, droits de l’homme et développement durable », adressant ses condoléances « à sa famille, aux Kenyans, mais aussi aux innombrables hommes et femmes autour du monde pour qui elle était un modèle d’inspiration ».
La fondation Nelson Mandela a signalé « l’héritage durable » en faveur de la protection de l’environnement laissé par cette « exceptionnelle activiste environnementale », la femme aux trois « R », « réduire, réutiliser, recycler ».
L’ex-secrétaire des Nations Unies Kofi Annan a lui, regretté une femme « championne de l’environnement, du développement durable, du droit des femmes et de la démocratie ».
Une femme qui aura donc « laissé un héritage à l’humanité », comme le résume Marc Ona, figure de la société civile gabonaise, prix Goldman pour l’environnement 2009.
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