Kenya : décès de Wangari Maathai, femme courage de l’environnement et Prix Nobel

La militante « verte » Wangari Maathai est décédée dimanche 25 septembre à la suite d’un cancer. Elle avait remporté le prix Nobel de la paix en 2004 avec son organisation « Greenbelt Movement ».

Wangari Maathai, le 15 décembre 2009 au Bella Center, à Copenhague. © AFP

Wangari Maathai, le 15 décembre 2009 au Bella Center, à Copenhague. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 26 septembre 2011 Lecture : 1 minute.

C’est une grande africaine qui a rendu son dernier souffle le 25 septembre, « après un long et courageux combat contre le cancer », a annoncé lundi matin le « Greenbelt Movement » sur son site internet. Prix Nobel de la paix en 2004 pour son engagement en faveur de l’environnement en Afrique, en particulier dans le cadre de la fondation « Mouvement de la ceinture verte », qu’elle a créée en 1977, Wangari Maathai avait 71 ans.

La militante kényane était la première femme à avoir reçu un prix Nobel. Avec son mouvement, elle a planté depuis 1977 près de 40 millions d’arbres sur le continent. Mais promouvoir la biodiversité n’était pas son seul but. Elle œuvrait aussi à créer des emplois pour les femmes en valorisant leur image dans la société. Et n’hésitait pas à l’occasion à s’exprimer sur des sujets de politique intérieure, comme dans une interview accordée à Jeune Afrique en 2008.

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Insoumise

Wangari Maathai avait été aussi la première lauréate d’un doctorat en Afrique centrale et de l’Est. Elle avait dirigé la Croix Rouge kényane dans les années 70, puis avait été secrétaire d’État à l’Environnement entre 2003 et fin 2005.

Auteure d’une autobiographie publiée en 2006 intitulée « Insoumise: l’histoire d’une femme », elle racontait comment elle s’était heurtée à la corruption et à la répression policière, ce qui l’avait conduit plusieurs fois en prison. Elle avait été mariée un temps à un politicien, qui a divorcé d’elle, et l’avait laissé avec trois enfants — Waweru, Wanjira et Muta — et une petite-fille, Ruth Wangari.

(Avec AFP)

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