ONU : les six rencontres qui ont marqué la Palestine
Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU doit examiner aujourd’hui la candidature d’adhésion d’un État palestinien, jeuneafrique.com vous propose de revenir sur plus de 60 ans de rencontres décisives mais aussi de rendez-vous manqués qui ont eu lieu dans l’hémicycle onusien, où le sort des Territoires occupés s’est joué.
27 novembre 1947 : partage onusien de la Palestine mandataire
Le plan de partage de la Palestine, alors sous mandat du Royaume-Uni, est adopté par les Nations unies le 27 novembre 1947, après une série de violence dans les années 1930. Il prévoit la création d’un État juif, d’un État palestinien et fait de Jérusalem une « zone internationale ». Ce plan sera en partie appliqué avec la proclamation de l’indépendance de l’État hébreu, le 14 mai 1948.
- En se présentant cette semaine à New York, l’Autorité palestinienne entend revendiquer l’établissement d’un État souverain, promis il y a plus de 60 ans.
22 novembre 1967 : la résolution 242 et le tracé des frontières
Suite à la guerre des Six-jours et à l’annexion consécutive du plateau du Golan syrien et des Territoires palestiniens – la Bande de Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est –, le Conseil de Sécurité adopte la résolution 242 ordonnant le retrait israélien de ces territoires.
- S’appuyant sur cette décision, Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, négocie aujourd’hui la création d’un futur État palestinien sur les frontières de 1967, soit sur la ligne d’armistice de 1949, aussi appelée la « ligne verte ».
14 mai 1974 : l’OLP reconnu comme seul représentant du peuple palestinien
Longtemps considérée comme un groupuscule terroriste, l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), créée en 1964, est reconnue par l’Assemblée générale comme l’unique représentant légitime de l’ensemble du peuple palestinien – des résidents des Territoires occupés ainsi que ceux des camps de réfugiés –, le 14 mai 1974.
- Aujourd’hui encore l’OLP détient ce rôle si particulier. Mais, la reconnaissance d’un État palestinien à l’ONU pourrait conduire à la disparition de l’OLP, remplacée par l’Autorité palestinienne. Mais celle-ci ne représente que les Palestiniens des Territoires occupés, soit moins de 40% de l’ensemble de la population palestinienne. Qu’en adviendrait-il alors de la représentation à l’ONU des 7 millions de réfugiés palestiniens ?
15 décembre 1988 : échec d’Arafat à faire reconnaître la Palestine
- Un rendez-vous manqué s’il en est. Yasser Arafat, leader emblématique de la lutte palestinienne, déclare symboliquement l’indépendance de la Palestine et accepte la résolution 242, reconnaissant implicitement l’existence d’Israël, à Alger. Une déclaration « prise en compte » par l’ONU le 15 décembre 1988, sans pour autant reconnaître officiellement la Palestine.
23 avril 2003 : la « feuille de route » du Quartette
Les accords d’Oslo de 1995 dans l’impasse, l’ONU, les États-Unis, l’Union Européenne et la Russie décident de relancer une fois de plus le processus de paix au Proche-Orient, en signant la « feuille de route » du Quartette. Celle-ci prévoyait la création d’un État palestinien d’ici 2005. Un échec supplémentaire pour la diplomatie internationale sur le dossier israélo-palestinien.
23 septembre 2010 : Obama : « la création dans l’année d’un État palestinien »
Jamais un président américain n’avait semblé aussi pro-palestinien depuis Jimmy Carter. Le 23 septembre 2010, Barack Obama a prononcé un discours à la tribune de l’ONU appelant à la création d’un État palestinien dans l’année.
- Oui mais voilà, un an après son discours, Barack Obama menace d’utiliser son veto pour retoquer la candidature palestinienne d’admission à l’ONU. Motif : l’ONU ne peut être un « raccourci » pour les Palestiniens et la résolution du conflit reste la priorité.
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