L’Algérie reconnaît de facto le CNT libyen

Après plusieurs mois de relations tumultueuses entre l’Algérie et le CNT, la première étant accusée par les rebelles libyens de soutenir Mouammar Kadhafi, Alger a finalement reconnu de facto les nouvelles autorités de Tripoli. La promesse d’un nouveau gouvernement libyen et la position de l’Union africaine ont facilité le déblocage.

Le numéro un du CNT Mustapha Abdeljalil a du mal à former un gouvernement de transition. © AFP

Le numéro un du CNT Mustapha Abdeljalil a du mal à former un gouvernement de transition. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 23 septembre 2011 Lecture : 1 minute.

L’Algérie emboîte le pas à l’Union africaine. Deux jours après la reconnaissance du Conseil national libyen (CNT) par l’organisation continentale, Alger s’est déclaré prête à travailler avec les nouvelles autorités libyennes, comme elle en avait déjà émis l’hypothèse à plusieurs reprises. Début septembre, notamment, le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, avait déclaré qu’Alger attendait la formation d’un gouvernement d’union nationale pour reconnaître le nouveau régime de Tripoli. Or mardi, le numéro deux du CNT, Mahmoud Djibril, a affirmé que celui-ci serait finalement annoncé « dans une semaine à dix jours ».

Jeudi, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, le gouvernement algérien déclare ainsi « sa volonté à travailler étroitement avec les nouvelles autorités libyennes afin d’asseoir une coopération bilatérale féconde au bénéfice des deux peuples frères et pour favoriser les conditions de la préservation de la paix et de la sécurité et de la stabilité dans la région ».

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"Devoir de solidarité"

Alger prend « acte de la déclaration faite par le président de l’Union africaine, le président Teodoro Obiang Nguema, lors de la réunion de haut niveau sur la Libye parrainée par les Nations unies, qui s’est tenue à New York le 20 septembre 2011 » mais aussi « de la lettre envoyée par le Conseil national de transition (CNT) au président de la Commission, le 5 septembre 2011, ainsi que du communiqué de la 294e réunion du Conseil de la paix et de la sécurité, tenue le 21 septembre 2011 à New York ».

Enfin, le gouvernement affirme que « son devoir de solidarité avec le peuple libyen frère, dicté par l’histoire et le voisinage, est une constante qui continuera de s’exprimer pleinement, conformément aux principes et règles de non-ingérence, de bon-voisinage, d’entraide et de respect mutuel ».

(Avec agences)

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