Côte d’Ivoire : le parti de Gbagbo claque la porte de la commission électorale

Le Front populaire ivoirien (FPI), parti de l’ancien président Laurent Gbagbo, a annoncé qu’il suspendait sa participation à la Commission électorale indépendante qui doit organiser des élections législatives mi-décembre. Le parti justifie son geste par le « mépris » du nouveau régime ivoirien et son « refus » d’un « dialogue républicain ».

Des supporteurs de Laurent Gbagbo, le 4 septembre 2011 à Abidjan. © AFP

Des supporteurs de Laurent Gbagbo, le 4 septembre 2011 à Abidjan. © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 22 septembre 2011 Lecture : 1 minute.

Moins de trois mois avant des élections législatives qui pourraient permettre d’achever la transition en Côte d’Ivoire, celles-ci paraissent bien mal engagées. Le Front populaire ivoirien (FPI) de l’ancien président Laurent Gbagbo, principal parti d’opposition, a suspendu sa participation à l’organisme chargé d’organiser le scrutin, la Commission électorale indépendante (CEI).

Le FPI « suspend sa participation à toutes les activités de la Commission électorale indépendante sur toute l’étendue du territoire national », a annoncé Laurent Akoun, le secrétaire général du parti, dans une lettre datée de mardi et adressée à Youssouf Bakoyoko, président de la CEI.

la suite après cette publicité

Menaces de boycott

Laurent Akoun justifie son geste par le « mépris » du régime du nouveau chef de l’État Alassane Ouattara et son « refus » d’un « dialogue républicain en vue d’examiner entre autres les questions concernant la sécurité, la recomposition de la CEI, le redécoupage des circonscriptions électorales ».

Selon le FPI, le récent remaniement de la commission « consacre un déséquilibre flagrant de l’institution en faveur » du camp du président Alassane Ouattara, « menaçant gravement la garantie de la transparence et l’équité des élections ».

Le FPI menace enfin de boycotter les prochaines élections législatives. Après la chute du camp Gbagbo, le président de l’Assemblée nationale Mamadou Koulibaly avait pris la tête du parti. Mais il avait démissionné au mois de juillet dénonçant « la haute direction du FPI [qui] refuse toujours un congrès-bilan et exclut tout changement ».

la suite après cette publicité

(Avec AFP)

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Défilé lors de la cérémonie du 51ème anniversaire de l’indépendance, le 7 août, à Abidjan. © Issouf Sanogo/AFP

Côte d’Ivoire : Ouattara, cent jours après

De g. à d. : Assoa Adou, Amos Beonaho, Marcel Gossio et Ouattara Gnonzié. © Glez

Côte d’Ivoire : avec les pro-Gbagbo exilés au Ghana

Le président de l’Assemblée nationale fonde le Lider. © Olivier pour J.A.

Côte d’Ivoire : Mamadou Koulibaly, le franc tireur

Contenus partenaires