C’est vers 10 heures (GMT et locales) que doit reprendre le procès des auteurs présumés de l’attentat de Marrakech, survenu le 28 avril dernier au Maroc. Déjà reportée à deux reprises pour que la défense se prépare davantage, l’audience se tiendra sous la protection d’un important dispositif de sécurité au tribunal antiterroriste de Salé, selon une source sécuritaire.

Le principal auteur présumé, Adil El-Atmani, risque la peine de mort s’il est reconnu coupable. Selon plusieurs témoignages qui l’accusent, celui-ci portait le 28 avril dans la ville ocre une perruque et des lunettes de soleil. Il se serait servi d’un gros sac à dos chargé d’explosifs qu’il aurait actionnés par télécommande. L’explosion dans le café Argan, au coeur de la célèbre place Jamâa El Fna à Marrakech, haut lieu du tourisme, a fait 17 morts, dont 8 Français.

Idéologie djihadiste

Selon l’acte d’accusation, neuf prévenus sont accusés « de porter gravement atteinte à l’ordre public, assassinat avec préméditation (..) et appartenance à un groupe religieux interdit ». Dès le lendemain de l’attentat, le ministère de l’Intérieur avait indiqué que le principal prévenu était « fortement imprégné de l’idéologie djihadiste » et exprimait « ouvertement son allégeance pour Al-Qaïda », dont l’organisation régionale, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a cependant nié toute implication dans l’attentat.

« Quand vous voyez que El-Atmani a quitté le Maroc à trois reprises avec un passeport, pour aller en Afghanistan, en Libye, et qu’à trois reprises il a été refoulé vers son pays ! (…) La police marocaine n’a ensuite effectué aucune surveillance d’El Atmani », a déclaré Jacques Sombret, le père de l’une des victimes françaises, à l’AFP depuis Marseille (sud de la France).

(Avec AFP)