Libye : pas d’accord au CNT sur la composition du nouveau gouvernement
L’annonce de la composition du nouveau gouvernement libyen, qui devait intervenir dimanche, a été reportée sine die. Les membres du Conseil national de transition (CNT) n’ont pas pu se mettre d’accord sur sa composition.
Il n’y a pas que sur le plan militaire que le Conseil national de transition (CNT, ex-rébellion libyenne aujourd’hui au pouvoir) a encore du travail. L’annonce de la composition du nouveau gouvernement, qui devait intervenir dimanche, a été a « reportée sine die pour parachever les consultations », a déclaré Mahmoud Jibril le numéro 2 du CNT, lors d’une conférence de presse à Benghazi.
Les divisions au sein du Conseil sont visiblement encore trop nombreuses. Certains portefeuilles « font encore l’objet de discussions mais nous espérons en finir le plus tôt possible », a indiqué Mahmoud Jibril, affirmant qu’il y avait toutefois « accord sur l’attribution de nombreux » ministères.
Selon un responsable du CNT, Mahmoud Jibril devrait rester à la tête du gouvernement, qui devrait comporter 34 ministres dont 2 femmes. Sa composition fait en revanche toujours l’objet de « divergences », d’après ce même responsable.
Ce nouveau gouvernement sera chargé de gérer la transition en attendant des élections et la rédaction d’une nouvelle Constitution, avec l’assistance de l’ONU.
Résistance des bastions Kadhafistes
Une Assemblée constituante doit être élue dans un délai de huit mois, à compter de la conquête totale du territoire libyen (ce qui n’est pas encore le cas) suivis d’élections générales un an plus tard.
Le CNT affirme contrôler actuellement 90% du territoire libyen. Les bastions de l’ancien « Guide » libyen de Syrte et Bani Walid opposent une résistance farouche depuis trois jours. À Syrte, une quarantaine de combattants pro-CNT ont été tués depuis le début de l’offensive jeudi.
Les combats se sont poursuivis dimanche de manière moins intense que les jours précédents. « Le principal problème c’est qu’il y a des enfants et des civils à l’intérieur et que nous ne voulons pas utiliser de roquettes Grad ou d’artillerie lourde », a expliqué Walid al-Fetouri, commandant d’une brigade de combattants. (avec AFP)
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