Terrorisme : la menace grandissante en Afrique préoccupe Africom

Le général Carter Ham, chef du commandement des États-Unis pour l’Afrique (Africom) entend bien mener une lutte sans relâche contre le terrorisme. Il a appelé hier à une meilleure coopération  de l’Afrique pour lutter contre les extrémistes et  a précisé à  des journalistes américains  qu’il fallait « se préparer à l’émergence possible d’un réseau de terroristes sur le continent qui prendrait pour cible la région et les États-Unis ».

Le général Carter Ham à Alger le 8 septembre. © AFP

Le général Carter Ham à Alger le 8 septembre. © AFP

Publié le 15 septembre 2011 Lecture : 2 minutes.

Si depuis l’assassinat de Ben Laden, le cerveau principal d’Al-Qaïda, l’organisation terroriste a été affaiblie, ses branches locales, paraissent quant à elles se renforcer. C’est ce que le général américain a observé en Afrique et son inquiétude est grandissante face à cette situation.

Trois nouveaux fronts

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Selon lui, trois groupes se démarquent : Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui a revendiqué de nombreux attentats dans la région algérienne où l’organisation terroriste a été formée, les islamistes shebab qui opèrent en Somalie et dans l’Afrique de l’Est, ainsi que les islamistes membres de la secte Boko Haram, se réclamant des talibans, et qui ont perpétré plusieurs attentats au Nigeria.

« Chacun de ces trois groupes constituent respectivement une menace, non seulement dans leur pays d’origine mais aussi dans toute la région et les États-Unis », a-t-il précisé.
Ces organisations ont « très explicitement et publiquement » affiché leur intention de frapper l’Occident, a rappelé le Haut commandant des forces américaines. Il a également mis en garde contre l’intention de ces groupes « de collaborer plus étroitement ensemble et de synchroniser leurs actions ». 

La crise libyenne a créé une menace supplémentaire au Sahel. Une grande partie de l’artillerie lourde provenant du conflit libyen pourraient être aujourd’hui entre les mains des terroristes d’AQMI.  Or « si l’on ne fait rien, il pourrait bien y avoir un réseau qui s’étendrait de l’Afrique de l’Est au Maghreb en passant par le centre du continent et le Sahel, et j’estime que cela serait très préoccupant », a-t-il déploré.

Coopération mondiale

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Trois jours avant la commémoration aux États-Unis des attentats du 11 Septembre qui avaient anéanti la nation américaine, s’est tenu à Alger la première Conférence internationale sur la lutte contre le terrorisme au Sahel, les 7 et 8 septembre. L’Algérie se positionne comme un leader essentiel dans les efforts antiterroristes régionaux. Les États-Unis ont félicité le président algérien Abdelaziz Bouteflika pour cette conférence unique « au moment opportun », tout en se réjouissant de pouvoir y participer activement.

Au cours de cette première Conférence internationale, le ministre des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a déclaré : « Le monde est face à des menaces terroristes majeures et globales auxquelles il faut des réponses globales ».

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Le 21 septembre à New York, cette fois, se tiendra le premier Forum mondial de lutte contre le terrorisme, composé d’une trentaine de pays, dont l’Algérie, toujours dans l’optique de renforcer la coopération entre les participants face à une menace grandissante.

(Avec AFP)
 

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