Résumé : Au cours d’un appel d’adieu détendu de 44 minutes avec l’ambassadrice Jackson, le président Compaoré a parcouru un large éventail de questions internationales et nationales. Il a donné une image de chef d’État aguerri, encourageant la démocratisation de la Mauritanie et la paix et la stabilité dans le Darfour et la région du Sahel. Sur le front national, il a manifesté son intérêt pour une démocratisation à travers un programme de bonne gouvernance, de développement économique et de décentralisation. Même s’il n’est toujours pas clair si le président Compaoré s’est vraiment approprié ces idées, il a bien compris les thèmes qui parlent aux États-Unis et aux autres acteurs de la scène internationale. (…)

4) Au sujet de la Mauritanie, Compaoré a souligné qu’inciter la junte à tenir des élections crédibles est important mais difficile. L’élément fondamental est d’avoir une commission électorale indépendante et de s’assurer que les leaders militaires ne soient pas candidats, du moins tant qu’ils gardent leur fonction militaire, a-t-il déclaré. Il a exprimé un certain pessimisme à ce sujet, disant qu’il n’était pas sûr qu’il y ait des élections crédibles.

5) (…) Compaoré a soulevé des inquiétudes quant à la sécurité dans la région du Sahel. Il s’est dit préoccupé que les « Salafistes » se soient installés d’eux-mêmes au Nord du Mali. Il est inquiet des prises d’otage et qu’il y ait davantage d’instabilité dans la région du fait de ces activités. Sans donner plus de précisions, il a indiqué que le Burkina Faso approchera bientôt les États-Unis avec des propositions concrètes sur la manière avec laquelle l’instabilité au Sahel peut être combattue.

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