La crise financière européenne menace l’économie de l’Afrique de l’Ouest
Le Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) s’est réuni lundi à Dakar au siège de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) afin d’anticiper et prévenir l’impact que la crise de la dette en Europe et aux États-Unis pourrait avoir sur le système financier et les économies de l’Union.
Alors qu’en 2008 la crise des subprimes avait suscité l’affolement au sein de l’ UEMOA, son inquiétude est une nouvelle fois grandissante face à la crise de la dette qui secoue l’Europe et les États-Unis depuis plusieurs mois.
Les ministres des huit pays membre de l’UEMOA se sont réunis lundi à Dakar (Sénégal) au siège de la BCEAO. Outre la Côte d’Ivoire, qui est la puissance économique de cette région, le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo étaient représentés lors de cette rencontre.
Avis favorable
« Après examen de la situation économique et financière » dans la zone, le Conseil des ministres « s’est réjoui de l’amélioration des perspectives macroéconomiques de l’Union en relation avec la normalisation progressive de la situation économique en Côte d’Ivoire », selon un communiqué de la BCEAO. Ils ont également salué « l’accélération des investissements en infrastructures dans l’ensemble des huit États membres ».
Toutefois des inquiétudes ont été formulées au sujet du franc CFA – la monnaie en circulation dans les huit pays membres de l’Union – qui est étroitement lié à l’euro. Une répercussion de la crise de la dette qui affecte l’Europe et les États-Unis sur l’ UEMOA était au centre des discussions et des préoccupations de cette rencontre sénégalaise.
Impact prévisible
La croissance africaine est étroitement imbriquée à la croissance européenne. Or la crise de la dette sévit depuis déjà quelques mois. « Les ministres se sont préoccupés de l’impact prévisible des récentes turbulences financières internationales sur la croissance mondiale, et en conséquence sur l’aide publique au développement, les investissements directs étrangers et la demande extérieure adressée aux pays de l’Union », ajoute le communiqué.
Ils ont demandé aux organisations et autorités de la région « de suivre les manifestations de cette crise, avec une vigilance accrue, en vue d’anticiper et prévenir leur impact sur le système financier et les économies de l’Union ».
En raison de la crise de la dette, l’Europe est confrontée à une nouvelle tourmente financière qui menace toute la zone euro. Plusieurs pays européens (Grèce, Espagne, Portugal, Irlande) ont vu leur note dite de long terme dégradée par les agences de notations. Ces mêmes agences ont baissé ce matin la note non pas d’un pays mais cette fois de deux grandes banques françaises, la Société générale et le Crédit agricole.
(Avec AFP)
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