Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara appelle la CPI à juger Laurent Gbagbo

Dans un entretien accordé au quotidien français « Le Figaro », le président ivoirien Alassane Ouattara appelle à nouveau la Cour pénale internationale (CPI) à juger Laurent Gbagbo pour des crimes qu’il pourrait avoir commis pendant la crise postélectorale de 2010.

Le président ivoirien Alassane Ouattara, le 1er septembre 2011 à Abidjan. © AFP/Archives, Sia Kambou

Le président ivoirien Alassane Ouattara, le 1er septembre 2011 à Abidjan. © AFP/Archives, Sia Kambou

Publié le 13 septembre 2011 Lecture : 1 minute.

En déplacement officiel à Paris, le président ivoirien Alassane Ouattara s’est exprimé dans les colonnes du Figaro au sujet du sort de son prédécesseur, Laurent Gbagbo.

Il a d’abord rappelé le versant économique des faits qui lui sont reprochés : « Laurent Gbagbo a été inculpé en Côte d’Ivoire pour crimes économiques avec de nombreux collaborateurs. Le pays a été pillé par son régime. (…) Les audits des entreprises publiques, qui seront rendus publics en temps opportun, montrent l’étendue des malversations dans le cacao et le pétrole. Tout cela va cesser », précise-t-il.

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Des milliers de morts

Dans l’entretien accordé au quotidien français, Alassane Ouattara renouvelle également sa requête à la CPI. Il appelle la cour à juger l’ex-président pour les crimes commis dans les semaines et les mois qui ont suivi les élections : « (Gbagbo a) refusé le verdict des urnes alors que les élections étaient transparentes et supervisées par les Nations Unies » et « a plongé la Côte d’Ivoire dans une crise sans précédent qui a fait des milliers de morts ».

Si Alassane Ouattara en appelle à la CPI pour juger Laurent Gbagbo, c’est selon lui parce que la Côte d’Ivoire « n’a pas les moyens de juger de tels crimes »,  mais aussi dans le soucis de promouvoir la réconciliation du peuple ivoirien. « Je ne veux pas que l’on parle de justice des vainqueurs et que l’on dise que c’est Alassane Ouattara qui a condamné Laurent Gbagbo », ajoute-t-il.

Impartialité

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Le président adopte ainsi une posture d’impartialité et lance également un avertissement à ceux de son camp qui auraient commis des exactions lors de la crise postélectorale de 2010 : « J’ai mis en place une commission nationale d’enquête qui va terminer ses travaux d’ici à la fin de l’année. Nous prendrons alors les mesures nécessaires. Ceux qui doivent être jugés le seront, de quelque bord qu’ils soient", dit-il.

Alassane Ouattara est en déplacement officiel à Paris pour la remise ce mercredi à l’Unesco du prix Félix Houphouët-Boigny – dont il a été le Premier ministre – pour la recherche de la paix.

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(Avec FP)

 

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