Libye : « notice rouge » d’Interpol pour la capture de Kadhafi

Interpol a émis une « notice rouge » contre l’ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. A la demande de la cour pénale internationale, les 188 pays membres de l’organisation policière devront coopérer afin de capturer le colonel.

Image diffusée le 8 septembre 2011 sur la télévision Arrai du colonel Mouammar Kaddafi. © AFP

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Publié le 9 septembre 2011 Lecture : 2 minutes.

Kaddafi : la traque
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L’arrestation de Mouammar Kadhafi devient une priorité internationale. Ce sont désormais 188 pays qui devront coopérer afin de capturer l’ex-dictateur libyen.

Interpol a en effet accepté la demande de la Cour Pénale internationale d’émettre une « notice rouge » contre le colonel, son fils Seif el-Islam ainsi que son beau-frère Abdallah Al-Senoussi, l’ancien chef des services du renseignement libyens. Tous trois étaient déjà visés par un mandat d’arrêt international émis par la CPI, suspectés de « crimes contre l’humanité » et notamment « meurtre et persécution ».

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Cette nouvelle mesure « va restreindre significativement les possibilités pour ces trois hommes de franchir les frontières et sera un outil important pour aider à leur localisation et leur capture », a déclaré Ronald K. Noble, le secrétaire général d’Interpol.

Les pays membres de l’organisation policière internationale, basée en France, devront donc « prendre toutes les mesures conformes à leur législation pour aider la CPI à localiser et interpeller Kadhafi  », a indiqué le secrétaire général.  « Interpol coopèrera et assistera la CPI et les autorités libyennes représentées par le Conseil national de transition pour appréhender Mouammar Kadhafi », a-t-il ajouté.

L’Algérie et la Libye devront coopérer

Pourquoi le procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo, a-t-il demandé l’aide d’Interpol jeudi, à travers cette « notice rouge »? L’émission d’une telle mesure par l’organisme international a de fortes chances d’être suivie d’avantage d’effets que le mandat international lancé par la CPI, et ce pour plusieurs raisons. D’une part l’Union africaine dispose d’une résolution, permettant aux États de ne pas suivre les décisions de la CPI.

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D’autre part, certains États, membres d’Interpol, ne coopèrent pas avec la Cour pénale, et notamment l’Algérie et la Libye. Avec cette « notice rouge », l’Algérie, qui a adopté un statut ambigüe avec les nouvelles autorités libyennes et qui a accueilli des membres de la famille Kadhafi sur son sol, ne pourra faire fi de ces nouvelles recommandations de la communauté internationale.

La Libye devrait pour sa part, si elle venait à mettre la main sur son ex-« Guide », le remettre à la CPI, afin que le colonel soit jugé par un tribunal international, et non sur le sol libyen.

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(Avec AFP)

 

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