Libye : les rebelles se rapprochent de Syrte mais « le combat n’est pas gagné »

Les rebelles libyens ont pris le contrôle de la Vallée rouge jeudi, et se rapprochent de la ville de Syrte, bastion des forces pro-Kadhafi. « La bataille de la libération n’est pas gagnée », a mis en garde le Conseil national de transition (CNT).

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Publié le 9 septembre 2011 Lecture : 2 minutes.

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Malgré la fuite du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, le combat pour la libération totale du pays n’est pas encore achevée. Le Conseil national de transition (CNT) l’a bien compris et a réaffirmé jeudi, qu’il était encore trop tôt pour parler d’une victoire complète de la rébellion.

« La bataille de la libération n’est pas gagnée. Nous faisons encore face au plus grand défi », a déclaré Mahmoud Jibril, le numéro deux du CNT. Tant que le « Guide » libyen ne sera pas capturé et que les dernières poches pro-Kadhafi ne seront pas tombées, le CNT, soutenu par l’Otan, continuera sa lutte pour la libération libyenne.

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L’Organisation atlantique a réaffirmé jeudi, par la voix de son porte-parole Anders Fogh Rasmussen, qu’elle poursuivrait ses opérations « tant que subsistera une menace » des forces loyales à Kadhafi.

De son côté, la Cour pénale internationale compte accentuer la pression afin de capturer l’ex-dictateur libyen. Le procureur Luis Moreno-Ocampo a demandé jeudi à Interpol de délivrer une « notice rouge » contre Mouammar Kadhafi, qui fait par ailleurs l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI, « pour des crimes contre l’humanité présumés, à savoir meurtre et persécution ».

Sur le front, les rebelles libyens se rapprochent de Syrte, et ont pris le contrôle de la Vallée rouge, suite à de violents combats. Le commandant pro-CNT Selim Nabous, l’un des principaux artisans de cette avancée, a parlé de 19 morts, dont 15 dans les rangs des pro-Kadhafi. D’autres soldats ont évoqué un bilan de 17 loyalistes tués, dans la prise de cette vallée située à une soixantaine de kilomètres de Syrte, l’une des principales lignes de défense des pro-Kadhafi.

Ultimatum fixé à samedi

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Les insurgés cherchent à se rapprocher au plus près de Syrte, l’un des derniers bastions à prendre.

La ville, située à 360 km à l’est de Tripoli, tout comme celles de Sebha (dans le centre) et de Bani Walid (à 170 km au sud-est de Tripoli) ne disposent plus que deux jours pour déposer les armes. Dès samedi, le CNT passera à l’offensive armée.

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A Bani Walid, ville dans laquelle le fils de Mouammar Kadhafi, Seif el-Islam, aurait été aperçu, les négociations pour une reddition pacifique de la ville sont désormais closes car « elles n’ont donné aucun résultat », a indiqué jeudi Abdallah Abou Oussara, un chef militaire du CNT.

« Il ne leur reste plus que la guerre psychologique et les mensonges. Ils ont dit dernièrement qu’on a vu Kadhafi dans un convoi vers le Niger », a rétorqué le « Guide » libyen dans un message audio diffusé par Arrai, une télévision arabe basée à Damas. Mouammar Kadhafi dément ainsi les rumeurs indiquant qu’il serait passé au Niger, à bord d’un convoi.

« Nous sommes prêts à Tripoli et partout à intensifier les attaques contre les rats et les mercenaires », a encore menacé le colonel.

Un message qui intervient alors que les nouvelles autorités s’installent progressivement dans la capitale libyenne, et commence à préparer la transition démocratique. Le Conseil de sécurité de l’ONU discutera aujourd’hui d’une mission de trois mois dans le pays afin d’aider les nouvelles autorités à mener à bien cette œuvre, notamment en apportant son concours pour la réforme de la police et la préparation des élections.

(Avec AFP)

 

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