Syrie : Alain Juppé accuse la Syrie de « crimes contre l’humanité »
La pression de la communauté internationale ne cesse de s’accentuer sur sur la Syrie et les épaules de son dirigeant, Bachar al-Assad. Alors que l’armée syrienne a lancé une opération de répression sanglante sur la ville de Homs, le ministre des Affaires étrangère français Alain Juppé a accusé mercredi le régime de « crimes contre l’humanité ».
Une partie du sort de la Syrie, et de celui de son dirigeant, Bachar al-Assad, se jouait à Moscou mercredi lors de la rencontre entre Alain Juppé et son homologue russe, Sergueï Larov. Ainsi, dénonçant la répression, le ministre des Affaires étrangères français a choisi la ligne dure et a affirmé « que le régime syrien s’est livré à des crimes contre l’humanité », alors même que la ville de Homs subit actuellement la répression de l’armée syrienne.
Selon Alain Juppé, la réaction « du régime est tout à fait disproportionnée et aboutit à des effusions de sang tout à fait inacceptables. » Et d’ajouter : « C’est la raison pour laquelle le Conseil de sécurité doit adresser un message fort pour que cette brutale répression cesse. »
La Russie et la Ligue arabe pour la négociation
Cette intervention n’est pas sans rappeler le scénario de la crise libyenne, dans lequel la France a joué, et joue toujours, un grand rôle. Fidèle à sa position plus nuancée, la Russie, dont la proximité avec le régime de Damas n’est pas un mystère, s’est elle aussi montrée ferme en rétorquant que « la priorité aujourd’hui est d’entamer un dialogue, des négociations. » « Nous estimons qu’inciter certaines forces d’opposition au boycott de ce dialogue est une voie dangereuse vers la répétition du scénario libyen », a conclu Sergueï Larov.
Afin de trouver une issue à la crise, le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, doit se rendre en Syrie samedi. Une visite initialement prévue mercredi et reportée par le régime syrien. Objectif : soumettre au président syrien un plan pour l’ « arrêt immédiat » de la répression du mouvement de contestation lancé mi-mars et pour la tenue d’une présidentielle en 2014 dès la fin du mandat de Bachar al-Assad.
Sur le terrain, les forces de sécurité continuent de mener au quotidien de vastes opérations dans plusieurs villes, avec un bilan d’au moins 23 morts dans le pays mercredi, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH, basé en Grande-Bretagne), dont 21 ont été tués par balle lors d’une incursion de blindés à Homs.
(Avec AFP)
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