RDC : manifestations politiques interdites jusqu’à dimanche à Kinshasa

Les manifestations politiques sont interdites à Kinshasa jusqu’à dimanche, date limite du dépôt des candidatures pour les élections législatives et présidentielle. La mesure, prise par le gouverneur de la capitale de RDC vise à éviter des débordements, suite aux violences qui ont fait un mort en début de semaine.

Des forces de l’ordre montent la garde devant le bureau d’inscription des candidats, le 5 septembre. © AFP

Des forces de l’ordre montent la garde devant le bureau d’inscription des candidats, le 5 septembre. © AFP

Publié le 8 septembre 2011 Lecture : 2 minutes.

« Favoriser un climat social apaisé », tel est l’objectif de la mesure prise par le gouverneur de Kinshasa André Kimbuta et annoncée dans un communiqué mercredi. Toute manifestation politique sera interdite dans la capitale de la RDC jusqu’à dimanche, et ce alors que l’opposition et le parti au pouvoir avaient prévu de manifester jeudi.

Le gouverneur entend maintenir le calme à Kinshasa, afin que le dépôt des candidatures pour les élections législatives et présidentielle prévues le 28 novembre puisse se dérouler sans encombres, « dans la sérénité ». Les candidats potentiels ont en effet jusqu’à dimanche pour déposer leur candidature auprès de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

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L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, opposition) et le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD,  actuellement au pouvoir), ont fait savoir qu’ils respecteraient cette interdiction, avec toutefois quelques réserves. « Nous acceptons l’interdiction », a déclaré Francis Kalombo, le président de la ligue des jeunes du PPRD, qui souhaitait organiser une marche pour des élections « apaisées ». « Mais si l’UDPS ne (la) respecte pas, nous n’allons pas non plus la respecter », a-t-il précisé.

Une campagne "calme et amicale"

De son côté, le secrétaire de l’UDPS, Me Serge Mayamba, a assuré qu’il n’y aurait « pas manifestation » de son parti tout en dénonçant une « atteinte à l’exercice des libertés publiques ».

L’interdiction des manifestations politiques fait suite aux violents affrontements qui se sont déroulés en début de semaine dans la capitale. Un partisan de l’UDPS avait trouvé la mort mardi, alors que la police dispersait un rassemblement près du siège de ce parti.

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Des locaux avaient été saccagés lundi par des inconnus, après le dépôt à la Céni de la candidature à la présidentielle du leader de l’UDPS et opposant historique, Etienne Tshisekedi.

La communauté internationale a appelé au calme les acteurs politiques, et notamment l’Union européenne, la mission de l’ONU et l’ambassadeur des États-Unis en RDC, James Entwistle. Ce dernier a demandé aux chefs politiques de tout mettre en œuvre pour que la campagne soit « apaisée, calme et amicale ».

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Deux candidats à la présidentielle ont déposé leur dossier à la Céni mercredi : Vital Kamerhe, ex-président de l’Assemblée nationale passé dans l’opposition en 2010, et Joseph-François Nzanga Mobutu, le fils de l’ex-dictateur zaïrois Joseph Mobutu. Ils affronteront entre autre le président actuel Joseph Kabila.

(Avec AFP)
 

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