Le Burkina Faso exclut d’accueillir Mouammar Kadhafi
Le Burkina Faso exclut « totalement » d’accueillir le colonel Mouammar Kadhafi sur son sol, démentant ainsi les rumeurs qui courraient à ce sujet mardi. Le Burkina dit ne pas vouloir « se créer des problèmes » en accordant l’asile à l’ex-dictateur libyen.
![Mouammar Kadhafi, le 6 novembre 2008 à Kiev. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/09/07/007092011090625000000burkinakaddafi.jpg)
Mouammar Kadhafi, le 6 novembre 2008 à Kiev. © AFP
Mouammar Kadhafi ne trouvera pas refuge au Burkina Faso, comme les rumeurs l’avaient indiqué mardi. Le pays a annoncé exclure « totalement » l’idée d’accorder l’asile à l’ex-dictateur libyen.
« Nous ne pouvons pas lui accorder l’asile parce que depuis trois ans, nous n’avons pas de très bonnes relations avec lui », a expliqué Alain Édouard Traoré, ministre burkibabè de la Communication et porte-parole du gouvernement. Autre raison invoquée, les « obligations (du Burkina Faso) avec la Communauté internationale à respecter ».
« Nous ne voyons pas pourquoi nous allons nous mouiller, et nous créer des problèmes », a précisé le ministre.
Les spéculations allaient bon train, sur d’éventuelles tractations du pays avec la France, pour l’accueil de Mouammar Kadhafi. « Le problème de la venue de Kadhafi ne nous est aucunement posé. Et nous ne considérons pas la question », a rétorqué le ministre.
"Nous n’attendons pas Kadhafi"
Le Burkina Faso a également indiqué ne pas être au courant de l’arrivée d’un convoi de véhicules civils et militaires venu de Libye, via le Niger, et transportant peut être à son bord le « Guide Libyen ». Quelque 200 voitures sont passées au Niger et se dirigeaient mardi vers la capitale, Niamey selon plusieurs sources concordantes. Une information confirmée par les nouvelles autorités libyenne, qui ont souligné par ailleurs que ce type de convoi transporte, en général, Mouammar Kadhafi ou l’un de ses fils.
« Nous n’attendons pas Kadhafi », a conclu Alain Édouard Traoré.
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