Tunisie : un adolescent tué à Metlaoui
La situation continue de s’embraser dans le sud-ouest du pays. Seulement trois jours après la mort d’une adolescente à Sbeïtla, un jeune de Metlaoui a été tué suite à une nouvelle querelle entre clans rivaux.
Cela fait plusieurs jours que l’ambiance est très tendue à Metlaoui, petite ville du bassin minier tunisien. Lundi, un jeune a été tué d’un coup de fusil de chasse lors d’un affrontement entre deux membres de familles adverses. D’après Hichem Meddeb, porte-parole du ministère de l’intétrieur, des forces de sécurité et des blindés de la garde nationale se sont rapidement interposés entre les deux groupes de belligérants.
Metlaoui a été placée sous couvre-feu de 20H00 (19H00 GMT) à 05H00 (04H00 GMT), a annoncé le ministère de l’Intérieur. Depuis vendredi, c’est la troisième ville du centre et sud-ouest tunisien à être soumise à un couvre-feu nocturne.
Rivalités claniques
Selon des sources locales, les personnes impliquées seraient des membres des clans Ouled Bouyahia et Jridia. Début juin, des violences entre ces deux familles avaient déjà éclatées suite à une altercation liée à des questions d’emploi. L’affrontement entre les deux clans avait duré près d’une semaine et s’était soldé par la mort de 12 personnes.
Les régions du centre et du sud-ouest, parmi les plus pauvres du pays, connaissent régulièrement de brusques montées de tensions depuis plusieurs mois. Vendredi, le couvre-feu a été instauré dans deux villes, Sbeïtla (centre-ouest) et Douz (sud).
A Sbeïtla, une jeune fille de 17 ans a été tuée vendredi par balle au cours d’un « violent accrochage » entre deux tribus rivales. A Douz, de violents affrontements entre jeunes ont fait des dizaines de blessés. Dans cette ville, un comité de sages comprenant des juristes, des imams et des représentants de la société civile a été mis en place lundi pour tenter d’apaiser les conflits, a rapporté l’agence TAP.
Insécurité
Ces flambées de violences surviennent alors que la Tunisie va prochainement entrer en campagne électorale pour la première élection démocratique de l’après Ben Ali. Les Tunisiens doivent élire le 23 octobre une assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle constitution pour le pays.
Selon plusieurs experts et responsables politiques, la faiblesse du système sécuritaire et étatique depuis la chute du régime Ben Ali pourrait expliquer ces éruptions de violences à répétition.
(Avec AFP)
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