Grande-Bretagne – Libye : Royal Air Cash
À la veille de la conférence internationale sur la Libye, qui se tient ce jeudi à Paris, la Royal Air Force a convoyé à Tripoli pas moins de 212 millions de dollars en dinars libyens. Des liquidités appartenant à la Libye, et que l’ONU a décidé de débloquer pour la transition après la fuite de Mouammar Kadhafi hors de la capitale.
![Pour une fois, la RAF n’a pas lâché des bombes sur Tripoli, mais une pluie de dinars. © D.R.](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/09/01/001092011102115000000rafravitaillementok.jpg)
Pour une fois, la RAF n’a pas lâché des bombes sur Tripoli, mais une pluie de dinars. © D.R.
Pluie de dinars sur Tripoli… C’est un fret d’un genre un peu particulier que la Royal Air Force britannique a convoyé mercredi sous haute surveillance vers la Libye. Sur les 1,6 milliard de dollars d’avoirs libyens détenus par Londres et débloqués mardi par les Nations unies, une première tranche de 212 millions de dollars (280 millions de dinars libyens) en billets imprimés en Grande-Bretagne est arrivée à Tripoli où elle est déjà utilisable par les banques, même pour approvisionner les distributeurs.
Mouammar Kadhafi avait fait imprimer l’équivalent d’un milliard d’euros en dinars en Grande-Bretagne par la société De La Rue. Mais, alors que la révolution éclatait dans le pays, le gouvernement britannique avait bloqué fin février l’envoi des billets.
Pactole aérien
La décision de l’ONU de débloquer ces fonds « représente un autre pas important vers l’attribution d’une aide nécessaire au peuple libyen », avait indiqué mardi le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague (en photo ci-contre, © AFP) dans un communiqué diffusé au siège de l’ONU à New York. Le pactole aérien doit d’abord servir à payer les fonctionnaires libyens pour la fête de l’Aïd, et servir également pour l’aide humanitaire au pays.
« Cet argent, gelé en Grande-Bretagne après les sanctions imposées par l’ONU, servira à combler des besoins humanitaires urgents, à apporter de la confiance au secteur bancaire, à payer les salaires des fonctionnaires dans des secteurs clé et à libérer des liquidités dans l’économie », a expliqué William Hague. Il devrait aussi remonter le moral des Libyens, alors que se tient ce jeudi une conférence internationale sur la Libye à Paris, à laquelle participent une soixantaine de délégations.
(Avec AFP)
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