Libye : les rebelles préparent la dernière grande bataille dans l’Ouest

Les rebelles se préparent à leur dernière grande bataille dans l’Ouest libyen et tablent déjà sur l’effondrement des dernières poches de résistance du régime dans la région.

Des rebelles libyens lors de l’attaque du sud de Tripoli, le 25 août 2011. © Filippo Monteforte/AFP

Des rebelles libyens lors de l’attaque du sud de Tripoli, le 25 août 2011. © Filippo Monteforte/AFP

Publié le 26 août 2011 Lecture : 2 minutes.

« Inch’allah on va en finir » rapidement claironne un des responsables de l’opération contre Tripoli lancée samedi par les rebelles libyens, Anwer Elmeshri, de passage à Zenten, centre névralgique de la rébellion dans l’Ouest.

Ce sera la dernière grande bataille de l’Ouest libyen : briser l’encerclement par les loyalistes de la ville de Zouara, sur la route stratégique reliant Tripoli à la Tunisie. Libérée il y a trois jours, la ville berbère située à une trentaine de kilomètre à l’est de la frontière tunisienne, la ville reste fermement encerclée par les forces loyales à Mouammar Kadhafi.

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A Sobratah, passée il y a une huitaine de jours dans les mains des rebelles, de joyeux « Free Free » ou « Allah Ouakbar » résonnent aux check-points. A Zawiyah, grande ville côtière située à 60 km à l’est de Zouara, l’hôpital se prépare à recevoir des blessés, selon Abdullatef Gadi, membre du conseil mis en place pour gérer la transition dans cette ville libérée samedi. Il ne reste donc que Zouara.

L’enjeu est primordial : si la région tombe, le poste-frontière de Ras Jdir toujours tenu par le régime libyen et par lequel le leader libyen pourrait être tenté de s’échapper, sera à portée de main.

Vaste champs de bataille

Pour l’heure cependant, Zouara reste à portée des tirs de roquettes et d’obus de mortier des hommes de Kadhafi, positionnés à l’ouest à Zelten, au sud-ouest à Ragdaline, au sud à Al-Jamil et au sud-est à Al-Ajilat. Toutes situées à moins de trente kilomètre du village de Zouara. La route côtière en direction de Sobratah (à 40 km à l’est de Zouara) n’est de son côté toujours pas sécurisée.

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« Les rebelles de Zouara ont appelé Zenten et les autres régions libérées pour obtenir des renforts », explique le coordinateur des mouvements militaires pour la région de Zenten, le colonel Abdu Salem.

Des renforts qui sont déjà en route, affirme le commandant d’un groupe de rebelles de Sobratah : « Des rebelles de Zenten, Roujbane, Tripoli, Zawiyah sont attendus d’ici demain matin pour mener la bataille » par l’est contre Al-Ajilat, affirme Bilal Mansour. Des groupes rebelles sont déjà à l’entrée de cette localité mais après une courte incursion mercredi soir, ils se sont retirés de la ville car ils essayent encore « de trouver une solution pacifique » poursuit Mansour.

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Le même jour, la route reliant Al-Jamil à Zouara était le lieu d’une bataille, explique un autre rebelle de Sobratah, Ali Moussa. A l’heure où les rebelles de Nalout tentent d’avancer par la route du sud de Zouara où 7000 d’entre eux sont positionnés à moins d’une centaine de kilomètres, selon le chef du conseil militaire de cette ville, le colonel

Massoud Salem

Quant à la population de Zouara, elle attend fiévreusement. Mercredi, Ali Moussa a pu s’y rendre en passant par la côte. « Ils sont heureux, heureux, quand ils nous ont vus, ils nous ont chaleureusement accueillis », raconte-t-il.

Dès le tout début de l’insurrection, mi-février, la ville s’était révoltée contre le leader libyen. Durement matée par les forces loyalistes, elle aura été l’une des dernières de l’Ouest à s’être « libérée ».

(Avec AFP)

 

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