Dans le monde merveilleux du football contemporain, les contrats ne veulent plus dire grand-chose. Modibo Maïga (23 ans), l’international malien du FC Sochaux, semble se soucier de celui de cinq ans qu’il a signé avec le club du Doubs en juillet 2010 comme de son premier tiga dégué (Ndlr : plat à base de sauce d’arachide).

Depuis dix jours, celui qui avait inscrit 15 buts la saison dernière avec Sochaux n’a qu’une idée en tête, rejoindre le club anglais de Newcastle United. Et Maïga ne recule devant rien pour aller au bout de son idée et sans doute de celle d’une partie de son entourage. D’abord en séchant purement et simplement la rencontre de Ligue 1 face à Caen (1-2) le 13 août dernier. Puis en prétextant une blessure dont personne n’a imaginé une seule seconde l’existence avant le match gagné à Nancy (2-1) le 21 août. Entre ces deux absences, Maïga avait écopé d’une sanction sportive en étant privé du déplacement de Sochaux à Kharkov (Ukraine) en Ligue Europa le 18 août.

Lacombe accuse les Anglais

Alexandre Lacombe, le président du FC Sochaux, a bien reçu une offre de 8 M€ en provenance de Newcastle. Mais il a refusé les avances des Magpies, tout en décidant de saisir l’UEFA. Il reproche aux anglais d’avoir directement négocié avec le joueur – qui a déclaré dans la presse avoir « vu tout le monde là-bas » – sans l’accord de son employeur, une pratique interdite par les règlements de l’instance européenne.

« Il va rester à Sochaux, et devoir se battre pour retrouver sa place », a assuré Lacombe. Et Maïga, s’il perd son bras de fer avec ses dirigeants, devra également regagner la confiance de son entraîneur Mécha Bazdarevic, abattu par son attitude,  et celle de ses coéquipiers, dont certains seraient particulièrement remontés…