RDC : une « marche de la colère » contre l’agression des journalistes
Les journalistes de plusieurs organes de presse en RDC vont effectuer vendredi à Kinshasa « une marche de colère » pour dénoncer les violences physiques ou verbales à l’encontre des journalistes.
![Les obsèques du journaliste radio Serge Maheshe, tué par balle, le 13 juin 2007 à Bukavu. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/08/25/025082011101751000000bvbvbvbvbvbvvvvvvvvvvvjournaiste.jpg)
Les obsèques du journaliste radio Serge Maheshe, tué par balle, le 13 juin 2007 à Bukavu. © AFP
Cette manifestation, annoncée par l’organisation « journaliste en danger » (JED), s’achèvera au parlement de la RDC, où les marcheurs remettront au président de l’assemblée nationale « un mémorandum appelant à la déchéance de Yves Kisombe, un député de la majorité présidentielle récemment impliqué dans un incident avec une journaliste.
Le député de la majorité avait en effet appelé Eugénie Ntumba rédactrice en chef à la chaîne privée RTVS1 pour l’insulter. La raison de la colère ? Le député croyait que la journaliste lui avait délibérément raccroché au nez suite à une conversation téléphonique interrompue abruptement, en réalité, pour cause de problèmes de réseaux.
A la suite de cet incident, la JED a choisi de « décréter un embargo total de six mois contre Kisombe sur tous les médias congolais et de former une chaîne de solidarité autour de la journaliste concernée.
Un journaliste radio exécuté devant son domicile
Cette agression témoigne selon des responsables de médias de « la multiplication d’actes d’intolérance » envers les journalistes, à l’aube de la présidentielle prévue le 28 novembre avec les législatives.
Preuve s’il en faut, l’agression dont a été victime un journaliste qui couvrait vendredi le congrès du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PRPD, au pouvoir), violemment pris à parti pour avoir filmé les gradins vides du stade où se déroulait l’évènement.
Fin juin déjà, Witness-Patchelly Kambale, 32 ans, journaliste à la Radio communautaire Lubero Sud à Kirumba, dans la province du Nord-Kivu (est) avait été tué près de son domicile de trois balles dans la poitrine.
(Avec AFP)
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Pourquoi le chinois CNPC lève le pied au Niger
- Affaire Fly ZeJet au Cameroun : le fils du général Semengue se bat pour garder sa compagnie
- Au Cameroun, les grandes écoles abandonnent-elles l’équilibre régional ?
- Sénégal : entre Macky Sall et Amadou Ba, l’ancien parti présidentiel se déchire
- Cedeao : quand le député anti-impérialiste Guy Marius Sagna s’en prend aux chefs d’État