« Je suis libre », a affirmé mardi l’officier guinéen Moussa Keita. Arrêté le 1er  juillet à Conakry, cet ancien secrétaire permanent du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), l’aile politique de la junte militaire, au pouvoir dans le pays de 2008 à 2009, n’a pas donné de précision quant au motif et au lieu de sa détention.

« On m’a libéré, je suis chez moi à la maison », s’est contenté de raconter Moussa Keita, précisant l’heure de sa libération, dans les environs de 16 h 00 (locales et GMT) mardi.« En me libérant, on m’a dit de ne rien dire, de ne faire aucune déclaration », a-t-il expliqué, sans autres détails.

Les membres de la famille de cet ancien responsable de la junte avaient indiqué en juillet qu’il était détenu à la gendarmerie. Pour les proches de Moussa Keita, son arrestation était due à certaines de ses récentes déclarations.

Critique de Sékouba Konaté

Quelques semaines auparavant, il s’était exprimé dans la presse locale pour critiquer la mauvaise transition opérée par le général Sékouba Konaté, remplaçant le capitaine Camara comme chef de junte et président de transition de la Guinée. Moussa Keita avait dénoncé le détournement de 20 millions de dollars (près de 14 millions d’euros) par Sékouba Konaté, laissés à la Banque centrale du pays par son prédécesseur.

Moussa Keita est connu pour être un proche du capitaine Camara, l’ancien chef de la junte, écarté du pouvoir fin 2009 après une tentative d’assassinat contre lui. Il vit depuis lors au Burkina Faso.

(Avec AFP)