Mauritanie : l’opposition réclame le report des législatives

Des partis de l’opposition mauritanienne ont réclamé mardi le report des élections législatives et municipales prévues en octobre. En cause : le manque de transparence dans la préparation de ces deux élections.

Le président mauritanien Ould Abdel Aziz, le 6 juin 2011 à Nouakchott. © Watt Abdel Jelil/AFP

Le président mauritanien Ould Abdel Aziz, le 6 juin 2011 à Nouakchott. © Watt Abdel Jelil/AFP

Publié le 24 août 2011 Lecture : 1 minute.

« Nous demandons l’annulation des modalités pour la tenue des législatives et municipales annoncées unilatéralement, sans concertation avec les forces politiques, et nous réclamons le report de ces élections », affirment dans un communiqué commun une dizaine de partis mauritaniens membres de la Coordination de l’opposition démocratique (COD), principale coalition défavorable à la politique de Mohamed Ould Abdelaziz.

En cause : « l’absence de listes électorales établies sur des bases scientifiques, d’un état civil fiable et d’une commission électorale indépendante », qui constituent aux yeux de l’opposition des handicaps sérieux pouvant miner la crédibilité des futures élections.

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Le communiqué est notamment signé par le Rassemblement des forces politiques (RFD) du chef de fil de l’opposition Ahmed Ould Daddah, et Tewassoul, parti islamiste modéré de Jemil Ould Mansour qui a récemment rejoint la coalition.

Accord préalable exigé

Seuls deux partis membres de la COD ont choisi de ne pas signer le communiqué. Il s’agit de l’Alliance populaire progressiste (APP), du président de l’Assemblée nationale Messaoud Ould Boulkheir, et la Concorde, de Beijel Ould Houmeid. Ces deux formations représentées au Parlement avaient toutefois réclamé le report des élections lors d’une rencontre le 17 août avec le Premier ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf.

Les partis qui exigent le report attendent « un accord préalable entre toute les parties sur les conditions de la tenue d’élections fiables », affirmant que le pouvoir serait responsable « des conditions que créerait l’organisation de scrutins de façon unilatérale, qui ne ferait que compliquer davantage la crise politique dans le pays

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D’après un calendrier publié par le gouvernement, le premier tour des législatives et municipales doit se tenir le 16 octobre- au lieu du 1er octobre comme initialement prévu. Un éventuel second tour devrait avoir lieu le 30 octobre.

(Avec AFP)

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