Vers l’abandon des charges contre DSK
Suite aux nombreuses contradictions dont Nafissatou Diallo a fait preuve, le procureur de Manhattan Cyrus Vance a demandé au juge d’abandonner les charges qui pèsent contre Dominique Strauss-Kahn (DSK). L’ancien patron du FMI doit être fixé sur son sort lors d’une audience cet après-midi à New-York. DSK pourrait être libre de rentrer immédiatement en France.
La fin du cauchemar pour Dominique Strauss-Kahn n’est sans doute plus qu’une question d’heures. L’ancien patron du Fonds monétaire internationale (FMI) devrait être libre de rentrer en France dès mardi, le procureur ayant demandé l’abandon des charges à son encontre dans l’affaire qui l’oppose à Nafissatou Diallo. Le juge doit prononcer sa décision lors d’une audience très attendue qui aura lieu dans l’après-midi à New-York.
Les services du procureur Cyrus Vance motivent leur demande d’abandon des charges par un document de 25 pages adressé au juge, dans lequel ils dénoncent les « contradictions » dont la plaignante a fait preuve au cours de l’enquête. Selon ce texte, aucun élément n’a pu prouver les dires de Nafissatou Diallo, qui affirme avoir été contrainte par DSK à une fellation dans la suite de l’hôtel Sofitel le 14 mai. Si « une relation sexuelle hâtive » entre eux a bien pu être prouvée par des éléments matériels, pour Cyrus Vance, rien ne vient certifier qu’elle ait pu être imposée.
Déni de justice ?
La femme de chambre est en outre accusée d’avoir menti « dans presque tous ses entretiens avec les procureurs, en dépit des invitations à dire la vérité. Mais la demande l’abandon total des charges est perçue par l’avocat de la jeune femme comme le refus par Cyrus Vance de reconnaître « le droit d’une femme à obtenir justice dans une affaire de viol ».
Les avocats de DSK ont quant à eux, salué la décision du procureur, indiquant que leur client était « reconnaissant » de cette décision. « Nous avons dit depuis le début que notre client était innocent », ont-ils rappelé dans un communiqué. Nafissatou Diallo n’est, selon eux, qu’une femme intéressée par l’argent, qui aurait eu une relation consentie avec Dominique Strauss-Kahn.
Le bras de fer pénal entre l’ex-patron du FMI et la femme de chambre devrait donc trouver son épilogue mardi après-midi, lorsque le juge Michael Obus approuvera ou non la proposition d’abandon des charges. Les experts s’accordent déjà à dire qu’il suivra les recommandations du procureur. Restera alors, pour Nafissatou Diallo, une seule option : obtenir des dommages et intérêts via la procédure civile, si sa plainte déposée le 8 août venait à aboutir.
(Avec AFP)
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