Burkina Faso : ouverture du procès des trois policiers accusés du meurtre de Justin Zongo
Huit mois après la mort suspecte du jeune burkinabè Justin Zongo, le procès des trois policiers soupçonnés d’avoir porté les coups mortels s’est ouvert ce lundi. Le décès du jeune homme avait provoqué de graves manifestations dans le pays.
![Des étudiants manifestent dans les rues de Ouagadougou non loin du ministère de l’Éducation. © Ahmed Ouoba/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/08/22/022082011173838000000justin.jpg)
Des étudiants manifestent dans les rues de Ouagadougou non loin du ministère de l’Éducation. © Ahmed Ouoba/AFP
20 ans de prison. C’est ce que risquent les trois policiers burkinabè dont le procès s’est ouvert ce lundi. A Ouagadougou, devant la chambre criminelle de la cour d’appel, les trois agents doivent répondre de l’accusation de « coups mortels et complicité de coups » sur un collégien. Le jeune homme, Justin Zongo, est mort au mois de février à Koudougou, à une centaine de kilomètres de Ouagadougou. Ce décès était intervenu dans des circonstances mystérieuses, peu après la sortie de Justin Zongo du commissariat, où il avait du se rendre suite à une interpellation.
Les autorités n’ont cessé d’assurer que le jeune homme avait succombé à une méningite, mais de nombreuses personnes, et en premier lieu les parents du défunt, ne l’ont pas entendu de cette oreille, accusant les policiers de torture. Une version approuvée par le procureur, qui déclarait, lors de l’ouverture du procès que la victime n’était pas morte « de maladies mais de coups et blessures ».
Cycle d’émeutes meurtrier
Immédiatement après la mort du garçon, les jeunes de la ville s’étaient empressés de manifester leur colère, engendrant un cycle d’émeutes meurtrier. Six personnes avaient à leur tour trouvé la mort dans ces contestations, dont un policier. La grogne avait ensuite atteint d’autres villes du pays, donnant lieu à une situation de crise sociale sans précédent pour le régime du président Blaise Compaoré, en place depuis 1987.
(Avec AFP)
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