Libye : avancée des rebelles à Zliten, des migrants piégés à Tripoli par milliers
Après avoir multiplié les fronts à l’Ouest, les rebelles ont lancé une vaste offensive à Zliten, sur le front Est. L’intensification des combats ces derniers jours a piégé des milliers de migrants à Tripoli, qui attendent d’être évacués.
Mis à jour à 21h00.
À Zliten (150 km à l’est de Tripoli), les combats ont duré toute la journée. L’offensive des rebelles libyens a commencé au petit matin, engageant quelque 1 200 hommes. « La bataille a débuté avec des bombardements d’artillerie sur les positions de Kadhafi, suivis d’un rapide mouvement en avant » des fantassins, explique le commandement militaire de la rébellion qui affirme que ses troupes sont entrées dans le centre-ville vers 13 heures locales. L’attaque « a permis une avancée d’environ 5 kilomètres (…), la partie nord de la ville le long de la côte est maintenant sous notre contrôle », affirment encore les rebelles.
Le CNT a même annoncé une belle prise : la capture du colonel Umran Ali Bin Saleem, chef des renseignements intérieurs pour la ville de Zliten et « responsable de la chasse » aux militants locaux anti-Kadhafi. Si Zliten échappait au contrôle des forces loyalistes, cela constituerait un nouveau revers pour Tripoli, sur le front est cette fois.
Snipers
Pour mettre la pression sur la capitale avant d’en faire éventuellement le siège, les rebelles multiplient les fronts à l’Ouest depuis mercredi tout en poursuivant la conquête de Zawiyah, où d’intenses combats de rues se déroulaient en centre-ville vendredi matin. Des snipers étaient notamment postés sur les toits.
À Tripoli, les raids de l’Otan continuent. Dans la nuit de jeudi, plusieurs détonations ont été entendues dans le secteur de la résidence du colonel Kadhafi (centre), ainsi qu’à l’ouest de la ville. Sans doute une réponse négative au Premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi qui avait lancé jeudi un nouvel appel à « un cessez-le-feu immédiat », tout en excluant un départ de Kadhafi.
Plusieurs bâtiments de la résidence du chef des renseignements libyens, Abdallah Senoussi, située dans le quartier résidentiel de Gharghour, près du centre de la capitale, ont notamment été détruits, ainsi qu’une école voisine. Selon des habitants, le raid a eu lieu à 05 heures locales.
Le sort des migrants qui cherchent à fuir Tripoli est particulièrement préoccupant. À Genève, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) s’est inquiétée du sort de milliers d’entre eux – notamment Égyptiens – qui ne peuvent rentrer chez eux à cause des combats sur le front Ouest. Des plans d’évacuation sont en cours d’élaboration.
(Avec AFP)
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