Maroc : nouveau report du procès des suspects de l’attentat de Marrakech

Le procès des suspects de l’attentat de Marrakech au Maroc a été une nouvelle fois reporté en septembre pour laisser le temps à la défense de se préparer. Les accusés clament leur innocence.

Un policier devant le lieu de l’explosion sur la terrasse du café Argana à Marrakech. © Abdelhak Senna/AFP

Un policier devant le lieu de l’explosion sur la terrasse du café Argana à Marrakech. © Abdelhak Senna/AFP

Publié le 18 août 2011 Lecture : 1 minute.

En présence des neuf accusés – deux nouveaux suspects ayant rejoint les sept initialement arrêtés – l’avocat de la partie civile Abdelrahim Jamaï, un des ténors du barreau marocain, a demandé jeudi le report du procès afin que puisse être « préparée la défense ». Ce que la cour a accepté en ajournant le procès au 22 septembre.

Les neuf prévenus sont accusés « de porter gravement atteinte à l’ordre public, assassinat avec préméditation et guet-apens, détention et fabrication d’explosifs etappartenance à un groupe religieux interdit ». Homme corpulent à la barbe touffue, le principal suspect, Adil El Othmani, a clamé son innocence en balbutiant quelques mots en anglais devant l’assistance, juste avant l’entrée de la cour dans la salle du palais de justice de Rabat-Salé. « Si j’étais vraiment un terroriste, pourquoi n’ai-je pas été arrêté en Irak ou en Syrie ? », a-t-il lancé, en tenue civile comme les autres personnes mises en cause.

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"Libérez les innocents"

Des proches des prévenus portaient des banderoles sur lesquelles ont pouvait lire : « Non à l’isolement; libérez les innocents ». Les avocats de la défense ont déposé une demande de libération provisoire de leurs clients, une requête sur laquelle devait statuer la cour dans l’après-midi.

Des proches des huit français tués dans l’attentat étaient également présents à l’audience publique, qui était ouverte aux journalistes de la presse écrite mais pas aux cameramen des chaînes de télévision. Une délégation de plusieurs policiers et magistrats français avait aussi fait le déplacement, comme durant la première audience du 30 juin dernier.

L’attentat, commis sur la terrasse du café Argana, situé sur la célèbre place Jamâa El Fna de Marrakech, a fait 17 morts. Il s’agit l’attentat le plus meurtrier au Maroc depuis les attaques islamistes à Casablanca en 2003, qui avaient tué 45 personnes dont 12 kamikazes.

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(avec AFP)

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