Maroc : le directeur d’Al Massae demande la liberté provisoire
Condamné pour « désinformation » à un an de prison ferme pour ses prises de position hostiles aux services de renseignement marocains, Rachid Niny a fait appel et demande une nouvelle fois la liberté provisoire qui lui a toujours été refusée. Le vent de libéralisation qui souffle sur le royaume lui sera-t-il profitable ? Réponse dans une semaine.
![Le directeur du journal arabophone Al Massae, Rachid Niny, s’exprime le 31 mars 2008 à Casablanca. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/08/11/011082011190507000000almassaerachidniny.jpg)
Le directeur du journal arabophone Al Massae, Rachid Niny, s’exprime le 31 mars 2008 à Casablanca. © AFP
Le procès en appel de Rachid Niny, condamné le 9 juin en première instance à un an de prison ferme pour « désinformation », a commencé jeudi devant le tribunal de Casablanca. Dès la première audience, les avocats du prévenu ont demandé sa « liberté provisoire », au motif que celui-ci n’est pas un criminel et qu’il dispose de garanties suffisantes.
Le directeur du journal arabophone Al Massae, l’un des plus importants tirages de la presse marocaine, est maintenu en détention depuis cinq mois. Le délibéré de la Cour sur sa requête de liberté provisoire – déjà plusieurs fois présentée et rejetée en première instance – devrait être connu jeudi prochain, tandis que le procès reprendra le 25 août.
Grave erreur
Selon les deux avocats du prévenu, Khalid Sefiani et Moustapha Ramid, le tribunal de première instance a fait une grave erreur en poursuivant Niny sur la base du code pénal marocain au lieu du code de la presse. « Vous devez réparer cette injustice d’autant plus que la nouvelle Constitution (adoptée en juillet lors d’un référendum, NDRL) va permettre au Maroc de connaître une nouvelle démocratie », a fait valoir Me Sefiani devant le tribunal.
Niny est accusé d’avoir écrit plusieurs articles dans lesquels il critiquait sévèrement la Direction de la surveillance du territoire (DST, les renseignements marocains), tout en appelant à ce qu’elle soit étroitement contrôlée, notamment par le Parlement.
(Avec AFP)
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