Côte d’Ivoire : la détention de Gbagbo, une « forme de torture » selon son avocat

L’avocat de Laurent Gbagbo a dénoncé les traitements déplorables dont serait victime son client détenu de façon « arbitraire », dans un communiqué de presse paru mercredi.

Des manifestants demandent la libération de Laurent Gbagbo le 2 juillet, à Paris. © AFP

Des manifestants demandent la libération de Laurent Gbagbo le 2 juillet, à Paris. © AFP

Publié le 11 août 2011 Lecture : 1 minute.

« Un tel traitement s’analyse en une forme de torture », a déclaré l’avocat du président déchu ivoirien Laurent Gbagbo, faisant référence aux conditions d’incarcération de son client.

Dans un communiqué de presse rendu public mercredi, Me Emmanuel Altit dénonce des sévices dont serait victime l’ex chef d’État qui « reste enfermé 24 heures sur 24 dans une chambre close, à peine éclairée, aux fenêtres bouchées », selon lui. Placé en résidence surveillé à Korhogo, son client ne disposerait même pas du confort le plus élémentaire et « est forcé à porter les mêmes vêtements et de dormir dans les mêmes draps » depuis le 11 avril, date de son arrestation.

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Me Emmanuel Altit a également dénoncé les méthodes déplorables de la justice ivoirienne envers l’ex-président « détenu au secret sans mandat, sans inculpation », depuis quatre mois. « Les raisons de la détention au secret du Président lui sont toujours cachées : il n’est officiellement accusé de rien, aucune procédure à son encontre n’a été ouverte. Par conséquent, sa détention s’analyse en une détention arbitraire », a-t-il fustigé.

Droits de la défense "bafoués"

Autre dénonciation, le non-respect des droits de la défense, que l’avocat estime « bafoués ». Laurent Gbagbo  « n’a pu rencontrer certains de ses avocats qu’en deux brèves occasions et ne peut téléphoner à aucun d’entre eux ni recevoir aucun appel téléphonique », a-t-il assuré.

Mercredi, 12 personnalités pro-Gbagbo, toutes placées en résidence surveillée, ont par ailleurs été inculpées. Parmi ces prévenus, Michel Gbagbo, le fils du président déchu, ainsi que le chef de son parti, Pascal Affi N’Guessan.

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Des inculpations qui surviennent au lendemain du 51e anniversaire de l’indépendance du pays, au cours duquel le chef d’État Alassane Ouattara a « tendu la main » envers les membres du camp Gbagbo.

(Avec AFP)
 

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