Libye : nouvelles sanctions de l’UE, l’OTAN poursuit ses frappes
Alors que de nouvelles frappes de l’Otan touchaient les environs de Tripoli lundi soir, l’Union Européenne (UE) a adopté de nouvelles sanctions contre le régime de Mouammar Kadhafi.
De la fumée au-dessus du quartier de Fernej, le 9 août 2011 à Tripoli. © Mahmud Turkia/AFP
Publié le 9 août 2011 Lecture : 2 minutes.
« L’UE vient d’adopter un cinquième ensemble de mesures restrictives à l’encontre de Kadhafi et de son entourage. Ces sanctions visent de nouvelles entités économiques liées au régime de Tripoli . Elles viennent renforcer le dispositif de sanctions internationales » déjà en place a indiqué la porte-parole adjointe du ministère des Affaires étrangères français, Christine Fages, lors d’un point-presse.
Les deux entités dont il est question sont la compagnie du secteur pétrolier Al-Sharara, et l’organisme chargé du développement des centres administratifs (ODAC), deux sociétés directement liées à Mouammar Kadhafi.
Gel des avoirs
« Au total, en incluant ces deux nouvelles organisations, 42 personnes ainsi que 49 entités sont désormais visées par ces sanctions » qui entraînent le gel de leurs avoirs et interdisent de procéder à des paiements en leur faveurs, a ajouté Christine Fages.
L’UE avait déjà décrété le gel des avoirs et des interdictions à l’encontre du colonel Kadhafi, de son entourage et de sociétés soupçonnées de financer son régime. Parmi ces dernières figurent notamment le principal groupe pétrolier libyen, la compagnie nationale NOC, et plusieurs de ses filiales.
Le 24 mai, l’UE avait annoncé le gel des actifs de la compagnie aérienne libyenne Afriqiyah. Les avoirs européens des autorités portuaires de Tripoli, Zouara, Zawiyah, Al Khoms ainsi que Ras Lanouf et Brega ont également été gelés, tout comme un embargo sur les armes et les matériels pouvant servir à la répression a été décrété par l’organisation européenne.
Nouvelles frappes aériennes
De son côté, l’Otan poursuit ses raids sur Tripoli et ses environs. Lundi soir, l’Alliance atlantique menait des frappes aériennes sur le village de Majer, à une dizaine de Km au sud de Zliten, à 150 kilomètres de la capitale libyenne.
Le village aurait été attaqué « pour permettre aux rebelles d’entrer à Zliten par le sud » a fait savoir le porte-parole du régime de Kadhafi, Moussa Ibrahim, à un groupe de journalistes emmenés sur place.
Moussa Ibrahim qui a dénoncé un massacre en faisant état de la mort de 33 enfants, 32 femmes et 20 hommes, a expliqué qu’après « les trois premières bombes tombées vers 23h00, les habitants ont couru vers les maisons bombardées pour sauver leurs proches. Ils ont été frappés par trois autres bombes.»
(Avec AFP)
