Ahmed Bedjaoui : « Il faut développer l’éducation au cinéma »

Manque de moyens, un réseau de diffusion quasi inexistant, des artistes exilés… La création nationale peine à se relever malgré les attentes du public. Jeuneafrique.com est allé à la rencontre de ceux qui font ou participent à la vie du cinéma algérien pour recueillir leur sentiment. Rencontre avec Ahmed Bedjaoui, ancien animateur télé d’une émission cinéphile et conseiller cinéma de la ministre de la Culture.

Ahmed Bedjaoui, conseiller cinéma de la ministre de la Culture. © Omar Sefouane pour JA

Ahmed Bedjaoui, conseiller cinéma de la ministre de la Culture. © Omar Sefouane pour JA

Publié le 9 août 2011 Lecture : 1 minute.

Cinéma algérien : prompt rétablissement !
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Cinéma algérien : prompt rétablissement !

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Pourquoi teniez-vous à participer aux Journées Cinématographiques d’Alger ? (9-11 juillet 2011)

Parce qu’il est important que les jeunes en Algérie prennent le cinéma en charge. Un événement comme celui-là restaure la cinéphilie. La salle se remplit de jour en jour. Moi j’aime soutenir ces événements dans l’ombre, offrir mon nom.

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Quel message adressez-vous aux jeunes cinéastes ?

Nous sommes à la croisée des générations. On vit beaucoup sur le passé mais je ne m’y reconnais pas. Il faut oublier notre ancien cinéma, pas si glorieux qu’on le dit toujours, d’ailleurs. Avant, dans les années 1970, on s’autoproclamait cinéaste sans se soucier du public si on avait le soutien de l’État ! Aujourd’hui il faut s’imposer par le talent. Donc je dis aux jeunes « À vous de faire le cinéma ! Et communiquez sur ce que vous faîtes ! »

Que faut-il faire pour relancer le cinéma en Algérie ?

La priorité, c’est de ramener le public dans les salles. Aujourd’hui les capacités des créateurs sont importantes mais nous manquons de structures. On encadre presque une « non activité ». Ce qu’il faut, c’est développer l’éducation au cinéma. Les gens ont l’habitude du DVD mais les Algériens peuvent à nouveau consommer du cinéma. La magie de voir un film sur grand écran, en groupe, est irremplaçable ! Quand la télévision se sera libérée de la pensée unique, aussi, les choses changeront.

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Propos recueillis à Alger par Constance Desloire

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