Hassan Kechach : « Le cinéma algérien se relance, il est en pleine croissance »
Manque de moyens, un réseau de diffusion quasi inexistant, des artistes exilés… La création nationale peine à se relever malgré les attentes du public. Jeuneafrique.com est allé à la rencontre de ceux qui font ou participent à la vie du cinéma algérien pour recueillir leur sentiment. Rencontre avec l’acteur Hassan Kechach qui nuance ce constat.
Cinéma algérien : prompt rétablissement !
Alger, le 11 juillet.
Préférez-vous travailler pour la télévision ou pour le cinéma ?
J’aime beaucoup le cinéma. Le travail à la télévision n’est pas de la même qualité, il est plus rythmé par le ramadan et présente plus de contraintes. Et en ce moment, le cinéma algérien se relance, il est en pleine croissance. Il y a eu des événements marquants ces dernières années, notamment des festivals, qui lui ont donné du souffle.
Qu’est-ce qui manque encore au cinéma algérien ?
Il faudrait améliorer la communication, centraliser l’information sur un site web. Le potentiel de spectateurs est énorme mais les gens ne savent pas toujours où aller. Des campagnes de publicité devraient être organisées en amont des projections.
Que faut-il pour être acteur en Algérie aujourd’hui ?
Du talent avant tout. Moi je suis médecin de formation mais j’ai pris le temps d’aimer ce que j’ai choisi de faire finalement, le cinéma. Par rapport à d’autres acteurs, je me sens particulièrement sûr de moi, je souffre moins.
Quels sont vos projets actuels ?
Je viens de finir le tournage de L’andalou de Mohammed Chouikh. C’est l’histoire de deux familles qui partent en Algérie à la chute de Grenade. Je joue un prince de Mostaganem à la fin du XVème siècle ; j’ai eu un coup de cœur pour ce rôle. Il est actuellement en montage et devrait sortir en 2012. Je tourne aussi un feuilleton policier adapté d’un livre de Yasmina Khadra dans lequel je joue un commissaire. Ce seront huit épisodes pour la télévision algérienne pour ce ramadan 2011 et il y aura aussi un long-métrage de cinéma. Et je tourne dans un docu-fiction qui s’appelle Point final 1er novembre 1954, une fresque historique.
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Propos recueillis à Alger par Constance Desloire
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