États-Unis : un plan pour prévenir les génocides

Le président américain Barack Obama a annoncé la mise en place d’un plan, censé prévenir l’apparition de nouveaux génocides.

Des miliciens hutus surveillent des réfugiés rwandais qui fuient Kigali le 27 mai 1994. © AFP

Des miliciens hutus surveillent des réfugiés rwandais qui fuient Kigali le 27 mai 1994. © AFP

Publié le 5 août 2011 Lecture : 2 minutes.

Empêcher la survenue de nouveaux génocides, telle est la mission que Barack Obama a confié à son pays. Le président des États-Unis a dévoilé jeudi son plan de prévention et de dissuasion, afin d’éviter que les exterminations de masse ne se reproduisent.

« La prévention des atrocités de masse et des génocides est au coeur des intérêts nationaux et des responsabilités morales des États-Unis d’Amérique », a-t-il déclaré dans une directive.

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Par cet acte, Barack Obama entend souligner qu’il a bien pris en compte les erreurs du passé, les échecs de son pays, et du reste du monde, notamment face au génocide rwandais de 1994. Par leur intervention bien trop tardive, les États-Unis n’ont pas été en mesure de contenir le massacre , qui a couté la vie à des centaines de milliers de personnes.

Une responsabilité aujourd’hui avouée, ce plan de prévention reconnaît la faute des États-Unis. Au Rwanda, « il a fallu de nombreuses semaines pour que le génocide attire l’attention à un haut niveau et pour que soient étudiées des options politiques qui auraient pu sauver de nombreuses vies », a souligné un responsable sous couvert d’anonymat.

« La réputation de l’Amérique souffre, et notre capacité à imposer le changement en est affectée, lorsque nous sommes considérés comme inactifs face aux atrocités de masse et aux génocides », a-t-il ajouté dans sa directive, qui instaure par ailleurs la mise en place d’un Bureau de prévention, censé établir des stratégies visant à empêcher l’apparition de nouvelles épurations ethniques ou religieuses.

"Engagement sans précédent"

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Le plan prévoit donc 100 jours, afin que soient passés en revue les outils économiques, diplomatiques ou politiques pouvant être mobilisés pour empêcher des atrocités et pour mettre en place une action préventive sans déploiement militaire. Autre mesure proposée par le pays : empêcher les personnes ayant été impliquées dans des violations des droits de l’homme d’entrer sur le territoire américain, en les privant de droit de visa.

Un « engagement sans précédent » selon l’ancienne secrétaire d’Etat Madeleine Albright et l’Ancien secrétaire à la Défense William Cohen, un plan qui pourrait permettre de sauver « un nombre incalculable de vies ».

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L’initiative a également été saluée par le directeur du Conseil du Mémorial américain de l’Holocauste, Tom Bernstein, qui a rappelé que « tragiquement, pendant l’Holocauste, aucun mécanisme de ce genre n’existait ».

(Avec AFP)
 

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