Ouganda : thérapie par la parole pour les anciens enfants soldats ougandais

Pour venir à bout du syndrome de stress post-traumatique dont souffrent les anciens enfants soldats ougandais, plusieurs traitements ont été expérimentés. La thérapie par la parole s’est révélée être la plus efficace selon une étude publiée mardi aux États-Unis.

D’anciens enfants soldats dans un centre pour les enfants de la guerre,en 2006 à Gulu, en Ouganda. © AFP

D’anciens enfants soldats dans un centre pour les enfants de la guerre,en 2006 à Gulu, en Ouganda. © AFP

Publié le 4 août 2011 Lecture : 1 minute.

Parler de sa souffrance est un pas vers l’apaisement. Pour guérir les anciens enfants soldats ougandais du syndrome de stress post-traumatique, des chercheurs ont pratiqué une thérapie qui consiste à leur faire raconter à haute voix  leurs expériences vécues pendant la guerre dans leur pays. Les résultats de cette étude, publiés mardi dans la revue médicale internationale Journal of the american medical association (JAMA), ont révélé que cette thérapie, la moins couteuse, s’est montrée bien plus efficace que les cours de rattrapage scolaire et les autres traitements traditionnels proposés à ces enfants.

85 enfants de 12 à 25 ans

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L’expérience a été réalisée par des chercheurs de l’Université de Bielefeld en Allemagne sur 85 anciens enfants soldats âgés de 12 à 25 ans. Ceux-ci ont été scindés en trois groupes et ont reçu des traitements différents. Un tiers d’entre eux ont suivi cette thérapie au cours de laquelle « le participant retrace une chronologie détaillée de sa biographie avec l’aide du thérapeute pour reconstituer des souvenirs fragmentés d’événements traumatiques et tenter de s’y accoutumer ». Ceux du  deuxième groupe ont quant à eux suivi des cours de rattrapage scolaire et, enfin, ceux du troisième ont reçu une thérapie plus traditionnelle.

Résultats probants

Les résultats sont encourageants pour la thérapie verbale puisqu’un an après le traitement, 68% des enfants traités du premier groupe n’étaient plus souffrants, contre 52% dans le deuxième groupe et 54% dans le troisième groupe.

Ce sont pas moins 30 000 enfants ougandais qui ont été enrôlés de force par l’armée de résistance du seigneur (LRA), un mouvement rebelle engagé dans une guerre civile longue de 20 ans. Les jeunes garçons y ont été utilisés comme soldats et les filles comme esclaves ou prostituées.

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(avec AFP)

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