Tunisie : le procès de 23 membres du clan Ben Ali entre dans sa dernière ligne droite
Les avocats de l’ex-chef de la sécurité de Ben Ali, Ali Seriati, et de 22 autres membres du clan de l’ex-président plaident ce mardi devant le tribunal de Tunis. Le verdict pourrait être prononcé dans la foulée.
Les 23 membres du clan de Zine el-Abidine Ben Ali, dont son ancien chef de la sécurité Ali Seriati, pourraient être fixés sur leur sort aujourd’hui. Débuté il y a une semaine, leur procès a repris ce mardi à Tunis. Après avoir demandé sans succès le report de l’audience, les avocats de la défense devraient livrer leurs plaideries et, selon la longueur de l’audience, le verdict pourrait être prononcé dans la foulée.
Selon une source judiciaire, les 23 co-accusés risquent de six mois à cinq ans de prison et encourent de très fortes amendes. Ils sont poursuivis pour divers chefs d’accusation allant de la tentative de fuite à la possession illégale de devises. Parmi eux, plusieurs sœurs et neveux de Leïla Trabelsi, l’épouse de Ben Ali, avaient été arrêtés à l’aéroport de Tunis Carthage le 14 janvier, jour de la fuite de l’ex-président tunisien vers l’Arabie Saoudite en pleine révolution tunisienne. Dans leurs effets personnels, les policiers ont retrouvé de fortes sommes d’argent en liquide et de nombreux bijoux.
Le rôle de Seriati en question
Arrêté le 14 janvier à l’aéroport militaire de l’Aouina, juste après le départ de Ben Ali, le général Ali Seriati, est poursuivi dans ce procès pour complicité et falsification de passeport. Mardi dernier, le procès s’était ouvert par son témoignage sur la fameuse journée du 14 janvier. Selon lui, Ben Ali voulait tout d’abord rester en Tunisie et n’avait pas l’intention de fuir avec sa famille. Mais il aurait changé d’avis au dernier moment, cédant aux supplications de ses enfants.
En Tunisie, certains soupçonnent Seriati d’avoir poussé le président à partir dans l’espoir de prendre ensuite le contrôle du pays. Il fait par ailleurs l’objet de poursuites pour des chefs d’inculpation beaucoup plus graves comme complot contre la sécurité intérieure de l’État, incitation à commettre des crimes et provocation au désordre. Il devrait répondre de ces accusations lors d’un procès ultérieur. (Avec AFP)
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