Nigéria : les forces de l’ordre accusées d’avoir tué 23 personnes après un attentat
L’ONG Amnesty International appelle les autorités à « mettre fin aux tueries illégales des forces de l’ordre ». L’armée et la police auraient fait une vingtaine de victimes après un attentat qui blessé trois des leurs, samedi, à Maiduguri.
![Vue datée du 12 janvier 2011 d’une porte d’accès menant à la ville de Maiduguri. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/07/26/026072011113558000000bvbvbvbvbvbbvbvbvbvbvbvnigeria.jpg)
Vue datée du 12 janvier 2011 d’une porte d’accès menant à la ville de Maiduguri. © AFP
Au Nigéria, les forces de l’ordre auraient tué au moins 23 personnes après l’attentat de Maiduguri (Nord-Est) survenu samedi.
Le marché de Budum, dans le centre de Maiduguri, a été la cible d’un attentat meurtrier. Une bombe, qui aurait été déposée par le groupe islamiste Boko Haram, a explosé, blessant trois soldats.
Fusillade et incendie
« Peu après l’explosion, des véhicules de l’armée sont arrivés et des soldats ont assiégé le quartier, tirant sur tout le monde et mettant le feu à des maisons et des magasins », a raconté à l’AFP un habitant ayant requis l’anonymat.
Une déclaration allant dans le sens des informations recueillies par Amnesty International, selon lesquelles la police et l’armée nigérianes auraient riposté à l’attentat en tirant et en tuant un certain nombre de personnes, apparemment au hasard, avant de mettre le feu au marché. L’organisation de défense des droits de l’homme appelle par ailleurs les autorités à « mettre fin immédiatement aux tueries illégales des forces de l’ordre ».
Mais un porte-parole de l’armée a déclaré que ces accusations étaient mensongères, assurant qu’aucun civil n’avait été tué samedi.
« Le feu qui a brûlé maisons, magasins et véhicules a été causé par l’explosion de la bombe, et Boko Haram », a affirmé le lieutenant-colonel Hassan Isijeh Mohammed.
Piste terroriste
Les forces de sécurité pointent en effet du doigt la secte Boko Haram, qui se réclame des talibans afghans et qui avait lancé en 2009 une insurrection violente. Ces derniers mois le groupe islamiste est responsable, selon la police, de dizaines d’assassinats et d’attaques de commissariats, d’églises ou de débits de boissons.
(Avec AFP)
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