À Brazzaville, le Parti congolais du travail à la recherche d’un second souffle

Le 6e Congrès extraordinaire du parti au pouvoir s’est achevé le 25 juillet à Brazzaville. Devant les critiques de sa base, qui accuse la direction de léthargie, l’ancienne formation marxiste-léniniste s’engage timidement sur la voie de la refondation.

Les emblèmes du parti, qui ne sont plus adaptés à son orientation, n’ont pas été discutés.

Les emblèmes du parti, qui ne sont plus adaptés à son orientation, n’ont pas été discutés.

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Publié le 26 juillet 2011 Lecture : 2 minutes.

C’est dans un décor dominé par le rouge de drapeaux frappés d’un marteau, d’une houe et de deux palmes que 1540 délégués ont assisté à la clôture, à Brazzaville, du 6e Congrès extraordinaire du Parti congolais du travail (PCT, la formation du président, Denis Sassou Nguesso). Dans l’assistance, des représentants du Parti du travail de Corée (du Nord), du Parti communiste chinois, du Parti communiste cubain et de quelques anciens partis marxistes-léninistes africains.

Ces assises sont l’aboutissement d’un audit interne réalisé il y a quelques mois et qui avait vu la base du PCT accuser la direction de léthargie. Dans la perspective des prochaines échéances électorales, spécialement les législatives de l’année prochaine, il fallait donc réagir pour relancer la machine et s’ouvrir à d’autres formations politiques et associations gravitant autour de la majorité présidentielle

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Beaucoup s’attendaient à de profonds bouleversements dans les structures et le mode de fonctionnement du plus ancien parti du pays. Ils espéraient un apport massif de sang neuf et une ouverture tous azimuts aux alliés.

La nouveauté, c’est sans doute l’élection d’un secrétaire général, Pierre Ngolo, 57 ans, (en remplacement d’Edouard Ambroise Noumazalay, décédé en 2007) et d’un adjoint. Les femmes, qu’on espérait voir entrer en grand nombre dans les instances dirigeantes du parti, ne sont encore que faiblement représentées. Les trentenaires, quadragénaires et quinquagénaires sont arrivés en force, il est vrai, mais pas au point de faire trembler les anciens. Dans un souci d’équilibre et pour éviter une rupture brutale, ces derniers ont été subtilement ménagés. 

Le comité central a été légèrement dégraissé, passant de plus de 500 à 471 membres, tout comme le bureau politique, qui ne compte plus que 51 membres.

En ce qui concerne l’ouverture, une trentaine de partis et associations ont rejoint officiellement le PCT. « La redistribution des rôles n’est pas à la hauteur de nos attentes, mais ce n’est qu’un premier pas qui nous permettra de changer les choses de l’intérieur », estime un membre de l’une des anciennes composantes, assez influente, de la majorité présidentielle.

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D’autre part, l’adhésion à la social-démocratie, idéologie du parti depuis l’abandon du socialisme scientifique, a été réaffirmée.

Ce 6e Congrès extraordinaire n’a pas été l’occasion de trouver des réponses à deux questions centrales de la vie du parti : sa dénomination et ses symboles, qui ne correspondent plus à son orientation actuelle. Ces préoccupations, fondamentales depuis de nombreuses années, n’avaient pas été inscrites à l’ordre du jour, pour éviter des tensions récurrentes. « Elles le seront sans doute lors d’un prochain congrès », laisse entendre un membre du parti.

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Tshitenge Lubabu M. K., envoyé spécial à Brazzaville.

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