Niger : les expatriés d’Areva reviennent à Arlit
Une dizaine d’expatriés travaillant pour le géant français du nucléaire Areva sont revenus samedi et dimanche à la mine d’uranium d’Arlit, dix mois après le rapt de sept d’entre eux par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Comme un symbole, Luc Oursel, le nouveau patron d’Areva, est venu en personne installer les employés du groupe dans la ville minière d’Arlit. Le successeur d’Anne Lauvergeon aurait passé la nuit de samedi à dimanche sur place pour « accompagner et installer les expatriés » indique un élu de la région d’Agadez, principale ville du nord du Niger.
Selon les médias publics nigériens, Luc Oursel s’est entretenu le 24 juillet avec le président Mahamadou Issoufou et son Premier ministre, Brigi Rafini. En visite début juillet en France, le chef de l’État nigérien avait assuré Nicolas Sarkozy qu’il avait pris « toutes les dispositions » pour sécuriser les mines d’uranium exploitées par Areva. « La zone d’Arlit est actuellement sécurisée. Nous avons pris des dispositions pour cela » avait-il déclaré.
Nouveau plan de sécurité
Un nouveau plan de sécurité a été défini par Areva. Ce plan repose sur « une contribution des forces de sécurité nigériennes » avait indiqué la présidence française à l’issue de la visite de Mahamadou Issoufou à Paris.
Depuis l’enlèvement par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), en septembre 2010, de sept salariés d’Areva et de son sous-traitant Sogea-Satom (une filiale du groupe Vinci), les expatriés travaillant pour le leader mondial de l’énergie nucléaire avaient quitté le pays. « Il y avait trois militaires français seulement qui étaient restés pour assurer la sécurité du matériel », explique un agent d’Areva.
L’activité croissante d’Aqmi dans le nord du pays a ralenti les travaux de mise en service de la mine géante d’Imouraren, dont l’entrée en production était prévue en 2013.
Alors que trois des sept otages, une Française, un Togolais et une Malgache, ont été libérés en février, cela fait plus de 300 jours que les quatre autres, des Français travaillant pour Areva et Vinci, sont détenus par Aqmi.
(Avec AFP)
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