Libye : l’Otan vise les environs de la résidence de Kadhafi

L’Alliance atlantique a bombardé dimanche la capitale libyenne, visant notamment le quartier de la résidence du colonel Kadhafi, tandis que sur le front, les loyalistes ont, eux, tenté de reprendre le hameau de Goualich, sans succès pour le moment.

Des rebelles libyens, le 20 juillet 2011 à Benghazi. © AFP

Des rebelles libyens, le 20 juillet 2011 à Benghazi. © AFP

Publié le 25 juillet 2011 Lecture : 2 minutes.

L’Otan n’hésite plus désormais à s’attaquer à la capitale libyenne. Deux explosions ont secoué dimanche le quartier du domicile du colonel Mouammar Kadhafi, au cœur de Tripoli. Le raid, qui s’est produit à 00h50 (samedi à 22h50 GMT), a « touché deux centres de contrôle et de commandement, deux lanceurs de missiles sol-air et une arme antiaérienne », selon l’Alliance atlantique. Dans l’est et le sud-est de la capitale, d’autres bombardements auraient également eu lieu.

L’Otan avait commencé ses raids sur Tripoli dès samedi, visant notamment les murs et les tours de garde de la résidence du dictateur libyen, selon les dires d’un responsable de l’Alliance à Bruxelles. L’objectif était de détruire ces tours qui protègent « le centre de commandement et de contrôle », a-t-il déclaré.

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Sur le front, l’armée pro-Kadhafi tentait pour sa part, dimanche, de reprendre le hameau de Goualich tombé aux mains de la rébellion. Les loyalistes ont bombardé la ville, mais ont été contraints de se replier face aux tirs de roquettes des insurgés, qui ont duré deux à trois heures.

Les tentatives « diplomatiques » menées par les forces pro-Kadhafi n’ont donc pas fonctionné. Avant de mener l’offensive, les loyalistes auraient dépêché des dizaines de civils pour annoncer l’arrivée des soldats et tenter de convaincre la rébellion de se replier, selon les témoignages de certains insurgés.

« Seules huit personnes sont mortes »

Dans une nouvelle allocution à la radio diffusée dans la nuit sur la télévision d’État, le « Guide » libyen a récusé les accusations d’élimination d’opposants et de meurtres de milliers de manifestants qui avaient été lancées par des associations de défense des droits de l’homme. « Seules huit personnes sont mortes et une enquête est en cours pour déterminer qui les a tuées. […] Montrez-nous où sont enterrées les milliers de personnes [qui auraient été tuées] », a fustigé le colonel.

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Qualifiant à nouveau de « complot colonial » les événements qui ont cours dans le pays depuis la mi-février, Mouammar Kadhafi en a aussi profité pour exprimer son soutien à l’encontre du président égyptien déchu Hosni Moubarak, dépeint comme un homme « pauvre, modeste » et qui « aime » son peuple.

Cent millions d’euros pour la rébellion

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Du côté des initiatives diplomatiques, l’Allemagne a annoncé accorder une aide civile et humanitaire à la rébellion, d’un montant de 100 millions d’euros. « En raison de la guerre que mène le colonel Mouammar Kadhafi contre son propre peuple, la situation en Libye est extrêmement difficile », s’est expliqué le ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, dans un communiqué. « Les moyens manquent pour édifier les structures nécessaires et soulager les déficits allant des équipements médicaux à la nourriture. Résultat, les gens souffrent de plus en plus, en particulier dans l’est de la Libye », a-t-il encore déploré.

(Avec AFP)
 

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