En début de semaine, son cas était presque réglé. Le milieu offensif Adel Taarabt, sous contrat avec le club londonien Queens Park Rangers (QPR, promu en Premier League anglaise) jusqu’au 30 juin 2013, auteur de 19 buts et 23 passes décisives la saison dernière, était présenté comme l’une des cibles prioritaires des Qataris de Qatar Sports Investments (QSI), nouveaux propriétaires du PSG.

Le montant du transfert était même estimé autour de 12 millions d’euros, assortis d’environ 3 millions d’euros de bonus. Selon une source proche du dossier, l’opération était « bouclée à 70% ».

Mais la situation a pris une tournure inattendue après une rencontre entre les dirigeants londoniens et parisiens et les représentants du joueur. Car Leonardo, récemment nommé directeur sportif du PSG, a formulé une offre nettement inférieure à celle espérée par le club anglais, puisqu’on évoque la somme de 8 millions d’euros. Leonardo s’interrogerait notamment sur le réel potentiel du joueur.

Ce retournement de situation aurait été mal perçu à Doha, les nouveaux patrons du PSG n’étant visiblement pas au courant de la démarche de Leonardo. Et le Cheikh Tamim Ibn Hamad al-Thani, prince héritier du Qatar et principal actionnaire de QSI, aurait sommé le Brésilien, soupçonné d’avoir agi de manière trop indépendante, de reprendre les négociations avec les Anglais toutes affaires cessantes.

Pour Adel Taarabt (22 ans), cet épisode – certes pas définitif – est un nouveau contretemps. Car le joueur s’était déjà signalé le 3 juin dernier, à la veille du match Maroc-Algérie (4-0), qualificatif pour la Coupe d’Afrique des nations 2012, en quittant le stage de sa sélection après avoir appris qu’Éric Gerets ne le titulariserait pas face aux Fennecs. Et le sélectionneur des Lions de l’Atlas a juré que le milieu de terrain ne rejouerait pas pour le Maroc tant qu’il serait en poste. L’été de Taarabt est décidément agité…