Côte d’Ivoire: le CICR rend visite à Laurent Gbagbo

Le Comité international de la Croix-Rouge a annoncé vendredi avoir rendu visite à l’ancien président ivoirien, placé depuis 100 jours en résidence surveillée dans le nord du pays.

Laurent Gbagbo le 2 mai 2011 à Korhogo, dans le nord de la Côte d’Ivoire. © AFP

Laurent Gbagbo le 2 mai 2011 à Korhogo, dans le nord de la Côte d’Ivoire. © AFP

Publié le 22 juillet 2011 Lecture : 2 minutes.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avait fait de l’accès aux personnes arrêtées à la suite de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire une priorité. Il a, semble-t-il, eu gain de cause. Le CICR a en effet annoncé vendredi avoir effectué une série de visites à plusieurs personnes, parmi lesquelles l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. Arrêté le 11 avril, il est actuellement en résidence surveillée à Korhogo, dans le nord de la Côte d’Ivoire.

« Avec l’accord du gouvernement ivoirien, ces visites ont été conduites conformément aux modalités habituelles du CICR, qui prévoient notamment la possibilité de s’entretenir sans témoin avec les détenus », a expliqué dans un communiqué Dominique Liengme, responsable de la délégation du CICR à Abidjan.

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« Nous continuerons de visiter régulièrement les personnes privées de liberté dans tous les lieux de détention provisoires et permanents du pays afin de s’assurer qu’elles sont traitées avec humanité », a-t-elle ajouté.

Le communiqué précise que les visites ont eu lieu du 18 au 21 juillet à Bouna, Boundiali, Katiola, Korhogo et Odienné, dans le nord du pays.

Le CICR n’a donné aucun détail sur les conditions de détention, affirmant traiter ses observations, recommandations et préoccupations de manière confidentielle avec les autorités ivoiriennes. L’organisation internationale espère ainsi s’assurer que les détenus sont traités correctement.

Depuis le début de l’année 2011, le CICR précise avoir effectué une centaine de visites dans 60 lieux de détention provisoires et permanents sur l’ensemble du territoire ivoirien. Au cours de ces visites, plus de 500 détenus ont été, ou sont toujours, suivis de manière individuelle.

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Les conditions de détention en question

Cette annonce intervient alors que la publication d’une vidéo a provoqué l’inquiétude des organisations de défense des droits de l’homme et l’ire des partisans de Laurent Gagbo. On y voit des proches du président déchu, dont son fils Michel Gbagbo et l’ancien chef de son parti, Pascal Affi N’Guessan, forcés à faire des pompes par leurs geôliers à Bouna (Nord-Est), où il sont, théoriquement, en résidence surveillée.

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Le gouvernement d’Alassane Ouattara n’a pas nié l’authenticité de la vidéo, mais affirme qu’elle « remonte aux premiers jours après leur arrivée ».

(Avec AFP)

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