Après l’attentat contre Alpha Condé, la vie reprend son cours à Conakry

Embouteillages interminables, animation dans les marchés, réouverture des administrations et des entreprises… Deux jours après l’assaut meurtrier contre la résidence du président Alpha Condé, l’activité semble avoir repris dans la capitale guinéenne, même si des tensions demeurent.

Près du marché Niger, dans la capitale guinéenne, en juin 2010. © Luc Gnago/Reuters

Près du marché Niger, dans la capitale guinéenne, en juin 2010. © Luc Gnago/Reuters

Publié le 21 juillet 2011 Lecture : 2 minutes.

« Si on ne nous avait pas montré des images de la maison du président à la télé, et que mardi, on n’avait pas vu des Bérets rouges [garde présidentielle, NDLR], je vous aurais dit qu’il ne s’est rien passé à Conakry », confie un chauffeur de taxi, qui fait la navette entre l’aéroport de Conakry-Gbessia et le centre-ville.

Ce jeudi 21 juillet, deux jours après l’assaut meurtrier lancé contre le domicile du président Alpha Condé, la vie a repris son cours normal. Ou presque. Le boulevard principal, dans l’après-midi d’hier et ce matin, a renoué avec ses embouteillages interminables. Les conducteurs guinéens, si friands de coups de klaxon, s’en donnent de nouveau à cœur joie. À Coléah, le quartier qui abrite la Maison de la presse de Conakry, les « magbanas », les célèbres véhicules de transport en commun, sont de nouveau surchargés, accueillant 24 passagers au lieu des 18 prévus.

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De même, la clameur caractéristique du marché central de Madina, faite de psalmodies des mendiants (de plus en plus nombreux dans la capitale), de bavardages des passants, de cris des marchands ambulants, de pleurs d’enfants, ou encore de musique est au rendez-vous.

Sékoutoureya sous bonne garde

À Kaloum, le centre administratif de la capitale où est situé le palais présidentiel Sékoutoureya, les administrations, qui étaient restées fermées toute la journée de mardi, ont ouvert leurs portes ce jeudi. Banques, hôtels, ministères, restaurants, pharmacies, salons de coiffure sont également ouverts.

Cependant, dans ce quartier où est concentré le pouvoir exécutif, des soldats, armes au poing, sont visibles sur certains axes. Plusieurs détachements de Bérets rouges sont en faction devant Sékoutoureya, où le président a pris ses quartiers depuis l’attaque de son domicile.

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Quant à ce domicile, situé dans le quartier de Kipé et dont l’attaque, dans la nuit de lundi à mardi, a causé la mort d’un membre de la garde présidentielle, il est bouclé par les militaires. Impossible d’y accéder ou même de s’en approcher. Les regards mauvais des Bérets rouges prouvent bien que les nerfs sont encore à fleur de peau.

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