Libye : Sarkozy reçoit les chefs rebelles de Misrata

En visite à Paris mercredi, les chefs militaires de la rébellion à Misrata, en Libye, ont réclamé au président Nicolas Sarkozy une aide supplémentaire pour conquérir Tripoli, alors que le ramadan approche. Mais l’engagement français pour hâter la fin de guerre semble flottant depuis quelques semaines.

Le colonel Ahmed Hashem (C) et Suleiman Fortia (D) à Paris, le 20 juillet 2011. © AFP

Le colonel Ahmed Hashem (C) et Suleiman Fortia (D) à Paris, le 20 juillet 2011. © AFP

Publié le 21 juillet 2011 Lecture : 1 minute.

Deux chefs militaires de la rébellion libyenne à Misrata étaient à Paris mercredi. Assurant être en mesure de faire tomber Mouammar Kadhafi, ils ont réclamé au président Nicolas Sarkozy une aide supplémentaire pour conquérir Tripoli.

Le général Ramadan Zarmuh, le colonel Ahmed Hashem et le colonel Brahim Betal Mal, étaient notamment accompagnés de Souleiman Fortia, un représentant politique de Misrata au sein du Conseil national de transition (CNT), l’organe représentatif de la rébellion libyenne. Mais il y avait aussi un invité peu ordinaire.

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Véritable ambassadeur du Conseil national de transition (CNT), l’écrivain Bernard-Henri Lévy a participé à la rencontre avec le président français à l’Élysée. « Les commandants insurgés sont venus expliquer au chef de l’État que les clés de Tripoli sont à Misrata parce que les combattants de Misrata sont disciplinés, aguerris et qu’ils ont avec eux un atout : une victoire militaire déjà obtenue » face aux forces de Mouammar Kadhafi, a-t-il déclaré à sa sortie.

Livraisons d’armes

Située à 200 km à l’est de Tripoli, Misrata est contrôlée par les rebelles depuis la mi-mai, après avoir subi pendant deux mois le siège des pro-Kadhafi. Aucun détail sur l’aide demandée n’a filtré. Mais selon une source proche de la délégation, les rebelles de Misrata espèrent obtenir de la France une aide équivalente à celle apportée récemment aux insurgés du Djebel Nefoussa, une région au sud-ouest de Tripoli, qui ont bénéficié de parachutages d’armes.

Paris avait reconnu fin juin avoir livré des armes à ces rebelles pour les aider à se défendre contre les forces loyalistes. Une information que les chefs rebelles n’ont pas confirmée. « Avons-nous besoin d’armes ? Bien évidemment, nous sommes en France pour discuter de la façon dont nous pouvons faire le boulot », a commenté Souleiman Fortia lors d’une conférence de presse. « Il nous manque quelques moyens, des armes, des munitions », a de son côté indiqué le colonel Brahim Betal Mal.

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