La BAD veut mobiliser 100 milliards de dollars pour le fonds Africa 50
La Banque africaine de développement (BAD) a présenté vendredi 19 juillet à Tunis les détails de l’initiative « Fonds Afrique 50 », qui avait été entérinée en mai 2013 par les ministres des Finances lors des assemblées annuelles de la BAD à Marrakech.
Deux mois seulement après avoir été entériné par les ministres des Finances africains lors des dernières assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD), qui se sont tenues à Marrakech en mai, le projet d’un fonds permettant de mobiliser des financements à destination des infrastructures africaines se concrétise. En effet, les dirigeants des principales organisations économiques africaines se sont penchés, vendredi 19 juillet, à Tunis, sur cette initiative baptisée Fonds Afrique 50.
Méga projets d’infrastructures
Alors que le besoin de financement a été estimé à 68 milliards de dollars lors du sommet des chefs d’États et de gouvernements africain à Addis-Abeba en mai dernier, Charles Boamah, le vice-président de la BAD chargé des finances, cité par l’Agence de presse tunisienne TAP, a précisé que ce fonds était conçu pour financer les mégas projets d’infrastructure (énergie, transport, connectivité) en Afrique, au cours des 50 prochaines années. Selon le cadre de l’institution panafricaine, son capital initial s’élève à 3 milliards de dollars provenant de différentes sources d’investissement et devra atteindre 100 milliards de dollars durant les 10 années à venir.
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Les financements doivent provenir tant des des banques centrales que de la diaspora, des fonds souverains, des fonds de pension et des grosses fortunes du continent. Il sera à la fois « flexible, efficace et commercial », selon un communiqué de la BAD. Son rôle : financer prioritairement les projets entrant dans le cadre du Programme pour le développement de l’infrastructure en Afrique (PIDA), exécuté par l’institution panafricaine.
Intégration régionale et développement du commerce interafricain
D’après Donald Kaberuka, le président de la BAD, pour pouvoir maintenir le même rythme de croissance en Afrique il est important « de passer des visions du court terme à celles de long terme et de prendre les mesures correctives permettant de financer les projets d’infrastructure en Afrique ». Pour garantir un avenir prospère et sécurisé en Afrique d’ici 2063, Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la commission économique des nations unies pour l’Afrique (UNECA), a quant à lui estimé nécessaire de « résoudre les problèmes de sécurité, de fixer les objectifs futurs et de profiter du potentiel non exploité en Afrique ». Des objectifs qui seront réalisés selon lui grâce à la mise en place d’une vision stratégique permettant une intégration régionale et un développement du commerce interafricain.
Cette table ronde a été organisée conjointement par la commission de l’Union africaine (CUA), et la BAD ainsi que la commission économique des nations unies pour l’Afrique (UNECA).
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