Tunisie : La famille Ben Ali devant la justice pour corruption immobilière

Après deux condamnations, un nouveau procès vise l’ex-président tunisien et sa famille. Il se tiendra en leur absence devant la justice tunisienne le 21 juillet pour deux affaires de corruption.

Des policiers devant le tribunal de Tunis à l’ouverture du procès de Ben Ali, le 20 juin 2011. © AFP

Des policiers devant le tribunal de Tunis à l’ouverture du procès de Ben Ali, le 20 juin 2011. © AFP

Publié le 15 juillet 2011 Lecture : 1 minute.

L’ex-président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali et sa famille vont à nouveau être jugés par la justice tunisienne pour deux affaires de corruption immobilière le 21 juillet, a annoncé le ministère de la Justice. Les accusations portent sur l’acquisition de deux terrains aux Berges du Lac, quartier huppé de la capitale tunisienne.

Malversations immobilières

Dans la première, l’ex-président, sa fille Nesrine et son gendre Sakher el-Materi (réfugié au Qatar), comparaissent pour corruption immobilière, a précisé le représentant du ministère Mohamed Al Askri, lors d’un point presse au siège du gouvernement. Sur intervention personnelle de Ben Ali, sa fille et son gendre avaient acquis un terrain de 45.000 m2 pour une valeur largement inférieure aux prix en vigueur, réalisant un bénéfice de 18 millions de dinars (9 millions d’euros), a indiqué Mohamed Al Askri qui n’a pas précisé la date des opérations.

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La deuxième affaire concerne uniquement le président déchu et son gendre, et porte sur l’acquisition d’un terrain dans le même secteur, à l’origine destiné aux espaces verts, et qui a été reclassé comme terrain constructible, faisant flamber le prix du mètre carré.

« Je vous assure que [ces nouveaux procès] vont faciliter l’application du mandat d’amener auprès de nos partenaires étrangers et la récupération des avoirs tunisiens à l’étranger », a affirmé Mohamed al Askri.

Succession de procès et affaires en cours

Quelque 182 affaires sont actuellement instruites par la justice tunisienne à l’encontre du président déchu, réfugié en Arabie Saoudite depuis le 14 janvier, et déjà jugé deux fois par contumace.

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Zine el-Abidine Ben Ali a été condamné le 4 juillet à 15 ans et demi de prison et 54 000 euros d’amende pour détention d’armes, de stupéfiants et de pièces archéologiques. L’ex-président et son épouse Leïla Trabelsi avaient déjà été condamnés le 20 juin à 35 ans de prison et 45 millions d’euros d’amende pour détournement de fonds. (avec AFP)
 

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