Soumaïla Bakayoko promet de « moraliser » l’armée ivoirienne

Le nouveau chef d’État major de l’armée ivoirienne, le général Soumaïla Bakayoko, a donné la priorité à l’instauration de la discipline et à la réorganisation de ses forces.

Soumaïla Bakayoko (à d.) succède à Philippe Mangou (à g.). Lire l’article sur Jeuneafrique.com © Reuters

Soumaïla Bakayoko (à d.) succède à Philippe Mangou (à g.). Lire l’article sur Jeuneafrique.com © Reuters

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 13 juillet 2011 Lecture : 1 minute.

Il hérite d’un chantier titanesque. Et il semble en être conscient. Lors de sa prise de commandement officiel, au camp Galliéni d’Abidjan, le nouveau chef d’État major des armées Soumaïla Bakayoko, a promis de faire de la « moralisation de l’armée » sa « priorité ».

« Comment pouvons-nous bâtir une paix juste si nous-mêmes, instruments de la loi et de l’ordre, sommes la source du désordre et de l’illégalité ? », s’est-il interrogé, quelques jours après sa nomination à ce poste, en remplacement de Philippe Mangou.

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Anciens rebelles

Devenue l’armée ivoirienne régulière, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), qui ont porté Alassane Ouattara au pouvoir, comptent parmi leur membres des éléments qui se livrent à des exactions et à des pillages. Son ossature est composée des anciens rebelles des Forces nouvelles (FN), dont Soumaïla Bakayoko était le « patron ». Disposant du contrôle sur le Nord du pays depuis 2002, les FN avaient pris l’habitude de fonctionner de manière très décentralisée, les commandants locaux se partageant le territoire en zones sur lesquels ils règnent en maître. La même organisation semble prévaloir à Abidjan depuis qu’ils en ont pris le contrôle.

L’intégration des anciens soldats du régime de Laurent Gbagbo, les Forces de défense et de sécurité (FDS) pose également problème, de même que celle des anciens rebelles pro-Ouattara ne disposant pas d’une véritable formation de militaire.

Méfiants et inquiets, policiers et gendarmes tardent toujours à reprendre du service, faisant reposer l’essentiel de la sécurité sur une armée encore désorganisée.

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Le Premier ministre et ministre de la Défense Guillaume Soro a également insisté sur la nécessité « d’instaurer la discipline » et de « ramener la cohésion au sein de la nouvelle armée réunifiée ». (avec AFP)

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